
Juraj Slafkovsky : la maturité d’un colosse
Radio-Canada
BUFFALO - À le regarder patiner, bousculer l’adversaire ou simplement en s’attardant à sa taille, il est facile d’oublier que Juraj Slafkovsky n’a que 18 ans.
Mais le Slovaque n’a pas que la carrure d’un homme; il donne aussi l’impression d’en posséder la maturité.
Slafkovsky a paru par moments être un adulte parmi des enfants à ce premier match du tournoi des recrues que le Canadien a finalement perdu 4-3 contre les Sabres de Buffalo. Dès ses premières présences, on remarque son explosivité, sa ténacité, son désir de vaincre.
Il cherche Filip Mesar sur la glace, son compatriote et grand copain, lui aussi, comme la vie fait bien les choses, choix de premier tour du Canadien en juillet dernier. Mesar reçoit quantité de rondelles et s’offre quelques bonnes chances de marquer gracieuseté de son costaud comparse.
Il finira par marquer d’ailleurs, au terme d’une course époustouflante de Slafkovsky pour mettre la main sur une rondelle libre qu’il lui a ultimement refilée. Parti bien en retard sur son poursuivant, le premier choix du CH, malgré ses 238 lb (108 kg), a battu Mats Lindgren de vitesse avant de l’écarter avec une désagréable aisance frôlant l’impolitesse.
Tout ce qui fait rêver les partisans exprimé en quelques secondes : puissance, intelligence, hargne, talent brut.
En fait, ça allait si bien pour le numéro 20 qu’on l’a senti un peu irrité lorsque les jeunes Sabres, soudainement un peu plus structurés, ont tenté de fermer le jeu et de lui couper ses options en deuxième période. Slafkovsky s’est mis à forcer la chose. Et il s’en est aperçu.
L’introspection à 18 ans, ce n’est pas non plus donné à tous.
Il y a des fois où je voulais trop en faire. J’aime gagner et je fais tout ce que je peux. Oui, j’ai fait quelques erreurs, mais je préfère m’attarder aux bonnes choses dans ce match et amener ça dans le prochain, a expliqué le jeune homme.