Jugement en faveur de Mike Ward : le milieu de l’humour soulagé
Radio-Canada
La décision en faveur de Mike Ward rendue par la Cour suprême du Canada vendredi représente un soulagement pour le milieu québécois de l’humour, attaché au respect de la liberté d’expression des humoristes. Toutefois, cette saga judiciaire qui aura duré 10 ans a déjà laissé des traces selon certaines personnes.
Ce jugement est hyper important [...]. Il donne le droit [aux humoristes] de s'exprimer et de le faire sans constamment avoir la peur d’être poursuivis, s’est félicité Patrick Rozon, vice-président aux contenus francophones de Juste pour rire, en entrevue avec Catherine Richer, chroniqueuse culturelle à l’émission Le 15-18.
Dans une société démocratique, on a le droit d'être offensé, mais est-ce que ça vaut d’aller jusqu’à poursuivre [en justice]? Je ne pense pas.
Louise Richer, directrice générale et fondatrice de l’École nationale de l’humour (ENHÉcole nationale de l’humour), a abondé dans le même sens. C'est un soulagement, a affirmé celle qui voulait éviter de voir les humoristes faire face à une surbalisation, une surrestriction et à une épée de Damoclès continuelle.
Quelques humoristes ont réagi sur les réseaux sociaux. La comédie a gagné aujourd’hui, a écrit Sugar Sammy sur Twitter.
Le droit de ne pas être offensé ne peut malheureusement pas exister en droit. Ce serait ouvrir une brèche qui causerait plus de dommages que de réparations, a indiqué Guy Nantel sur Facebook.
Quant à l’Association des professionnels de l’industrie de l’humour, elle a félicité, dans un communiqué, Mike Ward pour cette victoire et son immense ténacité dans ce long processus juridique et a évoqué les effets de frilosité et d’autocensure que ce jugement risquait d’entraîner dans la pratique artistique et commerciale des professionnels de l’humour.