
Joyce Echaquan : « Nous avons une mission commune : changer les choses! »
Radio-Canada
« Il faut que l'ignorance laisse sa place à la réconciliation. » Ému, en larmes mais se tenant droit et fort devant le centre hospitalier où un an jour pour jour sa conjointe est morte dans des conditions tragiques, Carol Dubé a présenté un message fort, empreint d'espoir et d'un objectif commun.
Afin de donner un sens à cet événement qui lui a enlevé sa femme, et a enlevé une mère à ses enfants, Carol Dubé a dit être, malgré tout, rempli d'espoir, car il a vu des gens se lever, des voix s'élever contre le racisme et la discrimination.
Nous avons maintenant une mission commune de changer les choses. Et je souhaite que nous trouvions ensemble la force nécessaire pour construire une meilleure société.
Devant les portes du CISSS de Lanaudière, Carol Dubé a lancé : Vous participez à une étape importante du deuil et du pardon aux dizaines de personnes rassemblées, personnel soignant comme membres de la nation atikamekw arborant du violet en hommage à Joyce Echaquan.
Pourtant, le pardon est encore bien loin, a-t-il concédé en atikamekw. Je ne suis pas encore rendu à destination, mais tout ce qu'on fait en ce moment nous amène à cette destination. Il n'en veut pas à quelqu'un en particulier, mais plus aux institutions, a précisé Solange Dubé qui parle au nom de la famille.
La famille comme le chef de la nation atikamekw, Constant Awashish, ont évoqué la même image. Les ponts existaient déjà, mais des murs se sont construits dessus. Des murs d'ignorance, de haine, de peur de l'un et de l'autre, c'est ce qui nourrit notre séparation. Maintenant, il faut briser ces murs, a exhorté Constant Awashish.
Devant eux, des aînés atikamekw, des jeunes, du personnel de santé, des patients écoutant en silence les messages d'espoir.