Journée mondiale contre le cancer : témoignage d’un survivant
Radio-Canada
Le 4 février marque la Journée mondiale contre le cancer. Pour l'occasion, Emmanuel Paul a raconté son histoire avec cette maladie à Radio-Canada Estrie.
Cela fait huit ans que M. Paul a reçu un diagnostic de cancer de l'œsophage. Il suivait un programme de maîtrise aux États-Unis lorsqu’il a appris la nouvelle. J’ai été diagnostiqué d’un cancer de l'œsophage lors d’une visite dans un hôpital, pour régler une affaire d’assurances. C’est un cancer agressif et qui était à un stade très avancé. Pratiquement, il me restait six mois à vivre, se souvient-il
Si l’annonce de sa maladie lui a fait peur, cet entrepreneur et économiste s'est malgré tout accroché à la vie. Je restais calme devant le médecin, mais ça a été une impression trompeuse, indique M. Paul. Il dit se souvenir de toutes les questions qui se sont bousculées dans sa tête au moment de recevoir son diagnostic.
Emmanuel Paul est aujourd’hui en rémission. Il a suivi un traitement médical pendant deux ans, qui a inclus une opération chirurgicale d’environ 10 heures, 45 cycles de radiation et 15 cycles de chimiothérapie.
« Médicalement, je suis complètement rétabli. Cinq ans après le traitement, je ne sens plus rien. »
Cancer enrayé et traitements terminés, la vie reprend son cours pour Emmanuel Paul, qui anime maintenant des ateliers de motivation pour ceux qui luttent contre le cancer. Il estime que la santé mentale peut avoir une certaine influence sur le corps d’un patient. J’ai eu très peu de soutien. C'était une période extrêmement difficile pour moi, parce que je n’étais pas dans mon pays natal, Haïti, et je me trouvais aux États-Unis en tant qu’étudiant international, confie-t-il.
Pendant ses traitements à l'hôpital et à la maison, Emmanuel Paul a tout de même continué à suivre ses cours. C’était une façon pour lui de lutter contre le cancer, explique-t-il.
« C’est difficile, mais le message est d'être fort. Le cancer tue, mais le stress tue beaucoup plus rapidement. »
Naturellement, il faut suivre un traitement et les recommandations des médecins et avoir le soutien de sa famille, ajoute-t-il.