Jour de la Terre : des Iqalummiut appellent à l’action climatique
Radio-Canada
À l’occasion du Jour de la Terre, une douzaine de résidents d’Iqaluit ont brandi pancartes et banderoles, vendredi midi, pour attirer l’attention de leurs dirigeants politiques sur l’urgence climatique.
Il y a de nombreux défis auxquels il faut répondre au Nunavut, mais l’environnement est un dossier qui s’entremêle avec beaucoup de choses, soutient l’étudiante Katie Yu, 15 ans, l’une des organisatrices de la marche du centre-ville d’Iqaluit.
L’étudiante espérait surtout sensibiliser les Iqalummiut à la nécessité d’entreprendre des changements systémiques.
Nous avons besoin que notre gouvernement et nos leaders prennent leurs responsabilités et nous voulons investir dans la planète ainsi que dans des solutions comme les énergies renouvelables, affirme-t-elle.
Katie Yu affirme avoir contacté plusieurs organismes locaux dans l’espoir de rassembler un grand nombre de personnes, mais elle explique que la semaine de relâche scolaire n’a pas contribué à attirer autant de jeunes qu’elle espérait. Même si nous ne sommes pas un grand groupe, nous voulons montrer que [l'environnement] nous tient à coeur, dit-elle.
Le Nord canadien se réchauffe à un rythme près de trois fois plus rapide que le reste de la planète, en plus de recevoir de plus en plus de précipitations annuelles, selon un rapport (Nouvelle fenêtre) d’Environnement Canada paru en 2019.
L’étudiante affirme que l’urgence climatique est d’autant plus préoccupante dans l’Arctique. Dans le Nord, nous dépendons tellement du territoire et nous sommes les plus touchés par les changements climatiques, souligne-t-elle. Elle s’inquiète aussi de l’avenir de sa génération : On ne devrait pas être en train de s’inquiéter de notre futur, on devrait être en train de le préparer.
Selon le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) paru en août 2021, les phénomènes extrêmes vont s’intensifier et de nombreux changements touchant la calotte glaciaire et les niveaux de l’eau seront irréversibles pour les prochains siècles.
La deuxième partie de ce rapport (Nouvelle fenêtre) (en anglais), publiée à la fin de février, a mis en lumière les effets des changements climatiques sur les êtres humains et les écosystèmes, ainsi que les moyens de s’y adapter. Le GIEC y a notamment rappelé l’importance d'inclure les connaissances des populations locales et autochtones pour se diriger vers la résilience climatique.