Jour de l’émancipation : l’histoire à l’honneur en Ontario
Radio-Canada
Lundi marque le 188e anniversaire de l'abolition de l'esclavage dans l'Empire britannique et le 2e Jour de l'émancipation au Canada. Cette journée a été célébrée un peu partout en Ontario, entre autres à London, Toronto et Windsor.
À Windsor, l'événement était organisé à Jackson Park. Du côté de Toronto, c'était à Fort York. Et à London, Fanshawe Pioneer Village était l'hôte d'une célébration.
À Fort York, un site historique à Toronto, l’événement était organisé, entre autres, par la Société de l'histoire des Noirs de l'Ontario.
Durant l’événement, des experts et des acteurs communautaires ont affirmé qu'il reste bien du travail à faire pour éduquer la population sur l’histoire de l’esclavage au pays, mais que l’organisation communautaire fait son chemin.
Natasha Henry-Dixon, présidente de la Société de l'histoire des Noirs de l'Ontario, rappelle que bien des gens demandent des excuses officielles pour l’esclavage au pays. Si nous voulons continuer de progresser en ce qui a trait au racisme anti-Noirs, la racine [de ce racisme] vient de l’esclavage, de la violence, de l’oppression, et ces faits doivent être reconnus afin d’avancer dans la guérison.
Elle ajoute que les Canadiens doivent accepter l’histoire. L’histoire du pays [c’est] plus de 200 ans d’esclavagisme des Noirs et des Autochtones, ici dans les colonies [britanniques] qui sont devenues le Canada. Nous continuons de voir des gens qui veulent rejeter, exciser cette portion de l’histoire.
Depuis deux ans maintenant, son organisme fait pression sur le gouvernement Ford pour modifier le programme scolaire afin de mieux éduquer les prochaines générations à ce sujet.
Melissa Antoine, de Scarborough, a participé à la journée avec le fils de son cousin. Elle affirme que c’était important pour elle de s’y présenter. J’en avais la chair de poule. J’ai aussi appris un peu, en fait.
Roger Mooking, chef et personnalité télé, y était lui aussi. Le fait qu’il s’agisse d’une journée nationale est significatif, dit-il. Mais de son côté, il affirme ne pas s’attendre à des excuses du gouvernement fédéral. Nous sommes ici. Nous travaillons, faisons ce qui doit être fait pour aider notre communauté. Le gouvernement peut nous suivre s’il le veut.