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Joséphine Baker, icône de la liberté, entre au Panthéon français
TVA Nouvelles
«Me revoilà Paris»: Joséphine Baker est entrée mardi au Panthéon, première femme noire à rejoindre les grandes figures françaises, un hommage à sa vie «incroyable» d'artiste de music-hall, résistante et militante antiraciste.
Son cénotaphe, porté par des militaires de l'armée de l'air, dont elle était devenue sous-lieutenant, est entré dans le Panthéon vers 18h30.
Le cercueil, qui ne contient pas sa dépouille, restée dans le caveau familial, a d'abord remonté la rue Soufflot sur un immense tapis rouge, devant 8000 spectateurs selon l’Élysée.
Après la diffusion de sa plus célèbre chanson: «J'ai deux amours, mon pays et Paris», un montage vidéo illustrant la vie de la chanteuse, de la scène parisienne à son discours aux côtés de Martin Luther King, a été projeté sur la façade du Panthéon.
Le cénotaphe (cercueil qui ne contient pas le corps) est ensuite entré dans la nécropole laïque, quarante-six ans après la mort de l'artiste en 1975, au son d'une œuvre de Pascal Dusapin.
Dans la nef ornée de portraits géants de Joséphine Baker, environ un millier d'invités étaient venus lui rendre hommage. Étaient également présents neuf de ses douze enfants, émus et heureux de cette reconnaissance.
Son fils Brian Bouillon Baker a dit voir dans cette panthéonisation un «signe d'espoir et un message pour les jeunes générations».