Josée di Stasio, le raffinement par la simplicité, encore et toujours
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Elle ne se décrit pas comme une chef, mais plutôt comme une bonne cuisinière. Et elle en est fière. Parce que Josée di Stasio est fondamentalement humble, tout comme sa cuisine d’ailleurs. Et elle nous le reconfirme avec son plus récent livre de recettes Mes carnets de saison: printemps-été publié cette semaine. Entretien à la bonne franquette.
Vingt ans après être apparue dans nos écrans, on peut dire que vous avez finalement réussi à faire comprendre aux Québécois que la simplicité, c’est raffiné. Comment vous y êtes-vous prise?«Ça a été facile. Dès le départ, le but de l’émission était de rendre la cuisine le plus accessible possible. Je n’ai moi-même pas fait d’école culinaire. Je cuisinais d’instinct, grâce à des apprentissages auprès de ma famille, dans les livres. J’ai toujours cherché à glorifier la cuisine maison en nécessitant moins de petites mains, moins de préparation, moins de technique, moins d’outils.
Mes racines italiennes m’ont évidemment aidée. Pour moi, c’est la qualité et la fraîcheur du produit qui priment. Le moins, le mieux. En Méditerranée, on te sert une boule de mozzarella avec rien. (Rires.) Pas de fruits, pas de légumes, pas d’épices. On la fait, et la sert immédiatement. Elle n’a pas vu le frigidaire. La pureté totale. Et c’est bon!»
Vos recettes sont toutes simples, mais vous maîtrisez clairement le mariage des saveurs. Dans votre assiette, un légume commun est, par exemple, magnifié une fois accompagné de deux autres morceaux de ci ou de cela, sans plus. Cette habileté est venue toute seule?
«C’est vraiment du essai-erreur. On essaie, on apprend, on développe son goût. C’est ainsi que viennent les techniques et les bons réflexes.
Je crois cependant qu’une poignée d’herbes fraîches peut réveiller à peu près n’importe quel plat. Difficile de se tromper. Tu trippes sur le basilic et tu en as besoin pour ta santé mentale? Même si je recommande de la menthe dans ma recette, mets du basilic.»
Justement, un peu comme tout le monde, vous arrive-t-il de vous tromper, de carrément manquer vos plats?