John Horgan demande l’aide d’Ottawa en vue de la fermeture des fermes de saumons
Radio-Canada
Le premier ministre de la Colombie-Britannique demande à Ottawa d’accorder de l’aide financière à l’industrie des fermes de saumons et ses travailleurs en vue de la fermeture annoncée de la pisiculture sur la côte Ouest, une directive controversée du gouvernement fédéral.
Dans une lettre adressée au premier ministre Justin Trudeau, John Horgan dit craindre les conséquences de la fin des activités dans les fermes piscicoles sur les communautés de l’île de Vancouver.
« Je vous presse d’offrir l’assurance au secteur des fermes de saumons qu’une transition appropriée sera mise en œuvre et qu’elle tiendra compte de ses intérêts et de ses craintes. »
En décembre dernier, Ottawa a annoncé que les entreprises exploitant des salmonicultures en enclos en filets dans les îles Discovery, au large de l’île de Vancouver, devront cesser leurs activités d'ici le 30 juin 2022. Leur permis ne sera pas renouvelé, a affirmé le gouvernement fédéral.
L'industrie craint qu'une telle mesure s'applique prochainement à l'ensemble des exploitants.
Une telle action éliminerait des centaines d’emplois et compromettrait l’économie de dizaines de communautés, et irait à l’encontre de l'engagement fédéral et provincial envers la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, plaide John Horgan.
La fermeture annoncée des pisicultures de la côte Ouest vise à protéger les stocks de saumons sauvages dont le déclin est notamment attribué aux maladies qui touchent le saumon d'élevage.
Le premier ministre réclame par ailleurs l’inclusion des intérêts des Premières Nations dans le plan de transition.
L’association provinciale autochtone First Nations Wild Salmon Alliance affirme que plus de 100 Premières Nations soutiennent la décision du gouvernement fédéral d'interdire les fermes d’élevage de saumon à filet ouvert.