John Herdman et le Canada prêts à marquer l’histoire à Edmonton
Radio-Canada
Au soccer, l’avantage du terrain, ça ne fonctionne pas toujours comme on le souhaiterait. Le sélectionneur de l’équipe nationale masculine du Canada, John Herdman, croit cependant que les conditions gagnantes seront réunies lorsque le stade du Commonwealth, à Edmonton, accueillera deux matchs de qualification pour le Mondial de 2022, les 12 et 16 novembre.
C’est dans le froid, après des voyages éreintants, que le Costa Rica et le Mexique viendront tenter d’arracher de précieux points aux Rouges (2-0-4, 10 points), qui demeurent invaincus au 3e rang de la dernière phase de qualification.
Jouer la carte de la terre nordique, le Canada connaît. Mardi, en point de presse, un journaliste a notamment rappelé à Herdman un match de qualification tenu en mars 2016, au stade BC Place de Vancouver, lorsque Benito Floro était le sélectionneur canadien.
Pour cette rencontre avec les Mexicains, les organisateurs avaient cru que l’ouverture du toit du stade, en plus de la pelouse artificielle, ralentirait les visiteurs. La stratégie n’avait pas fonctionné. Le Mexique s’était imposé 3-0. Herdman, qui était alors à la tête de l’équipe féminine, s’en souvenait très bien. Le résident de la Colombie-Britannique a expliqué en riant qu’il ne fait tout simplement pas froid là-bas et que la température ne dépassera pas 15 degrés dans ce stade quand le toit est ouvert.
Edmonton, a affirmé Herdman, c’est une autre paire de manches.
J’ai affronté la Corée du Sud et le Japon ici en octobre [2013 et 2014, avec l’équipe féminine], et je pouvais à peine remuer les lèvres sur les lignes de côté, s’est souvenu le sélectionneur canadien. L’adversaire devra s’ajuster. On peut bien dire que rien n’est à l’épreuve des athlètes professionnels, mais chaque équipe a ses fragilités. Nous sommes allés à l’Azteca, avec l’altitude et la pollution. Nous sommes allés en Jamaïque, avec l’humidité et la chaleur. Ce sont de petits avantages pour l’adversaire, ça entre dans la tête des joueurs.
Nous aurions pu jouer en Colombie-Britannique sous un toit. Nous aurions pu retourner à Toronto. Mais nous croyons que c’est ici que nous allons marquer l’histoire.