John A. Macdonald : un héros déchu, mais toujours présent
Radio-Canada
En 2023, le Canada compte de moins en moins de vestiges de son tout premier premier ministre. Bien que John A. Macdonald soit maintenant une figure controversée dans l'histoire du Canada, il est toujours présent dans la mémoire et l'identité collective de la ville de Kingston, en Ontario.
C’est la ville de Macdonald. C’est un défi, mais l’idée c’est de raconter toute l’histoire de Macdonald puisqu’il y a des bonnes et de mauvaises choses, lance le maire de Kingston, Bryan Paterson.
Sir John A. Macdonald a habité plusieurs années à Kingston. Il a longtemps été une fierté pour la Ville : un personnage de l’histoire canadienne qui semblait lui appartenir.
« Nous n’effaçons pas l’histoire qui existe actuellement. C’est vraiment d’y ajouter, comme d’ajouter l’histoire autochtone. Il faut éduquer nos résidents et citoyens. »
Mais dans les dernières années, celui que certains appellent le fondateur du pays est devenu une figure controversée au Canada, en raison, notamment, de son implication liée aux pensionnats pour Autochtones.
À partir de 2015-2016, c’est là qu’on commence partout au Canada à prendre conscience du fait que John A. Macdonald, oui, était le premier premier ministre du Dominion du Canada, mais qu’il n’était pas une bonne personne envers bien des gens, constate la professeure agrégée en histoire à l’Université Queen’s, Caroline-Isabelle Caron.
À Kingston, cependant, la spécialiste en mémoire collective indique qu’il y a encore de la résistance à le faire disparaître, surtout dans un contexte touristique.
On le voit dans les produits publicitaires de la ville. Il y a encore un amour et une association avec John A. Macdonald, explique-t-elle.
En effet, John A. Macdonald est toujours présent dans l’offre touristique à Kingston : les touristes peuvent trouver plusieurs vestiges du premier premier ministre au centre-ville, dont une locomotive avec une inscription qui lit: L’esprit de Sir John A.