Joe Biden rencontrera le controversé prince ben Salmane en juillet en Arabie saoudite
Radio-Canada
La nouvelle fait le tour des salles de rédaction depuis plusieurs jours, mais la Maison-Blanche vient de confirmer mardi que le président américain, Joe Biden, se rendra en Arabie saoudite le mois prochain (du 13 au 16 juillet), où il rencontrera le prince héritier Mohammed ben Salmane, directement mis en cause dans l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
Ce voyage au Moyen-Orient mènera d’abord le président Biden en Israël, d’où il s’envolera directement vers la ville portuaire de Djeddah. Le président a hâte d'exposer sa vision positive de l'engagement des États-Unis dans la région au cours des mois et des années à venir, a déclaré Karine Jean-Pierre, porte-parole de la Maison-Blanche, dans un communiqué annonçant la visite.
« Le président se réjouit de cette visite importante en Arabie saoudite, qui est un partenaire stratégique des États-Unis depuis près de huit décennies. »
Le fait que les réunions se déroulent à Djeddah, et non à Riyad, la capitale, pourrait être considéré comme une rétrogradation symbolique par rapport à une visite d'État officielle. Le dernier président américain à s'être rendu à Djeddah, deuxième ville et centre commercial du royaume, était le président George H.W. Bush en 1990.
Toutefois, selon un haut responsable de l'administration américaine cité par CNN, M. Biden devrait voir le puissant Mohammed ben Salman dans le cadre de son engagement avec les dirigeants saoudiens, bien que l'on ne sache pas encore s'il s'agit d'une rencontre en tête à tête ou de quelque chose de moins formel.
Joe Biden tente d’obtenir des Saoudiens une augmentation de leur production de pétrole pour arrêter ou du moins ralentir la spirale haussière des prix des carburants et de l'inflation aux États-Unis à quelques mois des élections de mi-mandat.
La hausse vertigineuse du prix de l'essence, qui a atteint une moyenne nationale de 5 $ le gallon pendant la fin de semaine, est devenue le sujet de discussion de l’heure à la Maison-Blanche et même un handicap politique pour le président.
La rencontre du président Biden avec le prince héritier saoudien, considéré comme le dirigeant de facto du royaume, va marquer un changement dans la diplomatie américaine.
Le président Biden aurait approuvé ce voyage après une certaine réticence. Il avait promis de faire payer l'Arabie saoudite pour son rôle dans le meurtre macabre de Jamal Khashoggi en 2018.