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Joe Biden évoque un « génocide » pour décrire ce qui se passe en Ukraine
Radio-Canada
Le président américain Joe Biden a pour la première fois employé le mot « génocide », mardi, pour décrire les agissements de l'armée russe en Ukraine, un terme soigneusement évité jusqu'ici par son administration.
Cette déclaration s'est, comme d'autres avant elles, faite dans un contexte surprenant, puisqu'il prenait la parole dans une usine de production de bioéthanol de l'Iowa, où il détaillait entre autres ce que faisait son administration pour réduire les coûts pour les familles américaines.
Annonçant une initiative visant à étendre l'utilisation d'un mélange d'essence à base d'éthanol, Joe Biden a montré Moscou du doigt pour l'inflation touchant les Américains.
« Votre budget familial, votre capacité à faire le plein, rien de tout cela ne devrait dépendre du fait qu'un dictateur déclare la guerre et commette un génocide à l'autre bout du monde. »
Pour aider à faire face à cette hausse du prix [attribuable] à Poutine, j'ai autorisé la libération d'un million de barils par jour de la réserve stratégique de pétrole a-t-il poursuivi.
Si le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé au début du mois un génocide après la découverte de cadavres, vraisemblablement de civils exécutés par les forces russes à Boutcha, en banlieue de Kiev, Washington est resté prudent.
Nous avons vu des atrocités, nous avons vu des crimes de guerre, nous n'avons pas encore vu un niveau de privation systématique de la vie du peuple ukrainien qui atteigne le niveau du génocide, a par exemple affirmé le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, au début du mois.
Un mot lourd de sens de nouveau évité il y a deux jours à peine : L'étiquette [apposée à ce qui se passe] est moins importante que le fait que ces actes sont cruels, criminels, mauvais et diaboliques, et qu'il faut y répondre de manière décisive, a affirmé M. Sullivan sur les ondes de CNN.
De façon similaire, Joe Biden avait pour la première fois traité son homologue russe de « criminel de guerre », presque à la volée, le mois dernier, tranchant avec le ton prudent adopté jusque-là par son administration depuis le début de l'offensive russe en Ukraine.