
JO de 2030 : la porte ouverte du maire de Québec
Radio-Canada
Lorsqu’on lui a posé la question cette semaine à savoir s’il était ouvert à discuter des Jeux olympiques de 2030, advenant que le désistement de Vancouver se confirme, le maire de Québec a intelligemment répondu que son « téléphone était ouvert ».
Bruno Marchand n’a pas dit oui ni non. Il a simplement fait ce que tout bon politicien devrait faire, c’est-à-dire d’émettre une opinion sur un sujet seulement lorsqu’on a assez d’informations afin de prendre une décision éclairée.
Comme je l’écrivais la semaine dernière, le gouvernement de la Colombie-Britannique a fait exactement l’inverse en se prononçant fermement et de façon précipitée contre les Jeux de Vancouver en 2030.
Ce que je veux dire, c'est que Bruno Marchand a été très cartésien dans sa réponse, voyant l’aspect très hypothétique de la question.
La réalité, c'est qu’il y a, cette fois, plusieurs éléments en place pour au moins garder la porte ouverte. Avec un bon plan, entre autres, le Canada se ferait donner ces Jeux de 2030. Très peu de risques à prendre, donc, avant de savoir si l'on a ou pas les Olympiques.
C’est clair que le Comité international olympique préfère voir les Jeux d'hiver de Salt Lake City se dérouler en 2034, car le contrat de diffusion avec NBC doit être à nouveau négocié après l’édition estivale de 2032 à Brisbane.
Rien de mieux pour négocier un montant élevé que de présenter le rendez-vous olympique aux États-Unis dès le début de l'entente.
On sait aussi maintenant que l'événement peut se dérouler dans plusieurs villes à la fois. J’ai souvent mentionné qu’on devrait explorer l’idée d'organiser des Jeux olympiques à l’échelle d’un pays.
Cela procurerait une répartition intéressante des coûts et permettrait d’utiliser les infrastructures déjà en place. Voilà une belle façon de réduire l’empreinte écologique. Il y aurait aussi l’effet rassembleur de voir les compétitions être présentées dans plusieurs provinces.