JO de Pékin : un boycottage diplomatique qui donne le choix aux athlètes
Radio-Canada
La décision du Canada de boycotter diplomatiquement les Jeux olympiques d’hiver de Pékin continue d’alimenter les discussions parmi les athlètes et un peu partout dans le milieu sportif.
En entrevue à l’émission Tout un matin, à ICI Première, jeudi, l’ancien fondeur Alex Harvey s’est dit en accord avec la position canadienne.
Je me mets dans les bottines des athlètes qui se sont entraînés depuis plusieurs mois, plusieurs années pour atteindre leur grand rêve, je pense que ça doit être un soulagement, a lancé le champion du monde du 50 km en 2017.
Le choix leur revient à eux, le choix d’aller aux Jeux ou de ne pas y aller pour exercer une forme de protestation. Au moins, on sait que cette décision leur revient à eux et on sait qu’elle ne va pas être prise en leur nom.
Même son de cloche de la patineuse de vitesse sur longue piste Ivanie Blondin, qui se trouve à Calgary en préparation pour une étape de la Coupe du monde ce week-end.
Sur la question des droits de la personne, à l'origine de ce boycottage diplomatique, elle croit qu’il est important pour le Canada de prendre position et d’envoyer un message, mais pas au détriment de ses athlètes.
Un boycottage complet, ça nous affecterait et je ne crois pas que ça enverrait un bon message non plus. Je crois qu’ils ont pris la bonne décision pour nous, a-t-elle confié.
Mon rôle en tant qu’athlète, c’est d’aller aux Jeux et d’avoir de bonnes performances et c’est là-dessus que je me concentre plutôt sur les autres choses, dont l’équipe doit s’occuper.
C’est un dilemme qui se présente souvent aux athlètes. Leur sport leur offre une plateforme pour s’exprimer, mais ils doivent l’utiliser avec discernement, a souligné Alex Harvey, qui croit que l’athlète doit choisir ses batailles.