Jeune femme poignardée à mort au Maxi: l'accusé s'était mis une note d'«inventer une histoire solide pour la police»
TVA Nouvelles
Peu avant de tuer de 20 coups de couteau une employée d’une épicerie Maxi, un Montréalais s’était mis une note lui rappelant «d’inventer une histoire solide pour la police», a révélé la Couronne à l’ouverture du procès.
«Vous aurez accès à ses pensées les plus intimes dissimulées dans les brouillons de ses courriels. Car avant de tuer Clémence Beaulieu-Patry, il a fait des recherches et pris des notes», a expliqué Me Pierre-Olivier Bolduc aux jurés, ce lundi au palais de justice de Montréal.
Assis dans le box des accusés, Randy Tshilumba, 27 ans, a écouté sans réagir le procureur de la Couronne relater la preuve qu’elle compte présenter, en lien avec l’homicide survenu le 10 avril 2016 dans un Maxi de l’avenue Papineau.
Ce soir-là, une employée de 21 ans s’affairait à plier du linge dans la section vêtements du magasin.
Or, vers 20h30, Tshilumba a fait irruption dans le magasin. Il portait des gants et était muni d’un couteau de chasse, a expliqué la Couronne. Et après avoir fait le tour du magasin, il a trouvé Clémence Beaulieu-Patry, qu’il a poignardée à 20 reprises.
«Des clients du Maxi parleront de ses derniers instants de vie», a dit la Couronne au jury.
Tshilumba avait de son côté pris la fuite pour se réfugier dans les toilettes d’un Tim Hortons, où il se serait caché pendant des heures avant de quitter les lieux. Il se serait ensuite rendu à son cégep où il aurait caché ses vêtements souillés et son arme dans un casier.
«Dans les jours suivants, il a fait des recherches en utilisant des termes comme “meurtre et épicerie”, a soutenu la Couronne. Il a fait des recherches sur TVA Nouvelles.»
Se doutant bien que les jurés allaient se demander pourquoi Tshilumba aurait ciblé cette employée du Maxi, Me Bolduc leur a livré sa théorie.