
Jean-Pierre Blackburn craint de voir le Parti conservateur se diriger plus à droite
Radio-Canada
L’ancien ministre conservateur Jean-Pierre Blackburn s’inquiète de voir le Parti conservateur du Canada (PCC) se diriger plus à droite.
L’ex-député de Jonquière à l'époque de Brian Mulroney et ministre sous Stephen Harper craint que l’aile de la droite religieuse du parti ne s’impose après qu’Erin O’Toole ait été démis de ses fonctions de chef du parti, mercredi, au terme d’un vote de confiance du caucus conservateur.
Ce qui est le plus dangereux actuellement, pour le parti, c’est l’implosion, a avancé Jean-Pierre Blackburn, en entrevue au Téléjournal Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ce qui m’inquiète, c’est que la frange de députés qui a contesté le leadership de M. O’Toole, via ce vote de confiance, c’est de la droite religieuse, du moins de par ce qu’on lit dans les médias et par certaines analyses.
Selon Jean-Pierre Blackburn, le Parti populaire du CanadaPPC doit demeurer proche du centre droit.
« Pour moi, le Parti conservateur ne peut pas être un parti à l’extrême droite. Il faut qu’il demeure au centre de la droite. Alors, pour moi, j’ai un peu cette inquiétude, mais en même temps, je fais comme confiance en l’avenir. »
Il cite en exemple le progressiste-conservateur Brian Mulroney, et Stephen Harper, deux premiers ministres qui chacun à leur époque, selon Jean-Pierre Blackburn, ont été de grands premiers ministres qui ont rallié les différentes factions conservatrices.
M. Blackburn a notamment été ministre du Revenu, ainsi que ministre du Travail et ministre de l’Agence de développement économique du Canada, de 2006 à 2011, alors que Stephen Harper était au pouvoir. Il a été auparavant député du Parti progressiste-conservateur du Canada de 1984 à 1993 sous Brian Mulroney. Ce parti a fusionné avec l'Alliance réformiste conservatrice canadienne en février 2004 pour former le Parti populaire du CanadaPPC actuel.
L’ancien ministre a dit ne pas être surpris par le résultat du vote de confiance en raison de la contestation publique du leadership d’Erin O’Toole dans les derniers jours, mais se dit triste pour l’ex-chef conservateur.
Je suis triste pour M. O’Toole, parce que sur le plan humain, c’est un moment vraiment difficile qu’il traverse, a-t-il mentionné. J’imagine qu’il n’avait pas envisagé une pareille situation, alors c’est pour ça que j’ai une pensée pour lui sous cet angle-là.