Jean Charest prendra le Parti conservateur « dans l’état où il est » s’il est élu
Radio-Canada
Deux ans après avoir décidé de ne pas briguer la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC) parce que le parti avait « changé » depuis son départ de la scène fédérale en 1998, Jean Charest affirme aujourd'hui qu'il le prendra « dans l'état où il est » s'il devient chef à l'issue de la présente course à la direction.
Des partis politiques, ce sont des institutions vivantes, [qui] sont fondées sur des valeurs, et il y a des valeurs conservatrices auxquelles je crois, a-t-il précisé, jeudi après-midi, dans une entrevue accordée à Patrice Roy, à ICI RDI.
Mais les partis politiques, comme institutions vivantes, évoluent avec le temps, a poursuivi M. Charest, selon qui chaque chef marque le parti.
Aussi, le PCC a continué à évoluer [sous Erin O'Toole] et je le prendrai dans l'état où il est lorsque je deviendrai chef, a-t-il déclaré.
M. Charest assure par ailleurs défendre les mêmes idées dans l'ouest du pays, où se trouve la base électorale du parti, qu'au Québec, province qu'il a dirigée de 2003 à 2012.
« Ce que je propose, après tout ce que j'ai vécu en politique, ce sont des choses en lesquelles je crois profondément. Alors ce n'est pas vrai que je vais faire des choses ou aller dire des choses pour essayer simplement de plaire. »
En entrevue le 21 janvier 2020, Jean Charest avait confirmé à Patrice Roy avoir fortement songé à se lancer dans la course à la succession d'Andrew Scheer.
Il avait toutefois décidé de ne pas être candidat. Le parti a beaucoup changé depuis 1998, avait-il expliqué. Moi, il y a des sujets sur lesquels, évidemment, j'ai des principes, comme l'environnement, mais aussi des questions sociales sur lesquelles j'ai pris des positions.
Deux ans plus tard, l'ex-premier ministre du Québec est officiellement en course. Il fait actuellement partie des six candidats certifiés par le PCC avec Pierre Poilievre, Leslyn Lewis, Patrick Brown, Roman Baber et Scott Aitchison.