
Jean Charest lance sa campagne à la chefferie en vantant les pipelines
Radio-Canada
C'est officiel : Jean Charest se lance à l'assaut du Parti conservateur du Canada (PCC). L'ancien premier ministre québécois a débuté sa campagne par une série d'entrevues radiophoniques, jeudi matin, dans lesquelles il s'est dit en faveur des pipelines et réitéré son opposition sur le fond à la Loi sur la laïcité de l'État du Québec.
Au micro de l'émission Les matins d'ici, sur ICI Première, dans la région d'Ottawa-Gatineau, le politicien de 63 ans a déclaré qu'il était en faveur de pipelines supplémentaires, se vantant même d'en avoir autorisé un entre Lévis et Montréal alors qu'il dirigeait le Québec, entre 2003 et 2012.
De tels projets doivent néanmoins être justifiés sur le plan environnemental, a-t-il nuancé, ajoutant aussi que le contexte devait être favorable.
Or, les puissances occidentales comme le Canada doivent justement composer ces jours-ci avec un nouveau contexte, selon lui : la guerre en Ukraine et les sanctions économiques occidentales sur le pétrole de la Russie ont mis en lumière l’enjeu de la sécurité en approvisionnement de ressources énergétiques, dit-il.
« Notre responsabilité à nous, c’est d’abord de protéger notre économie, protéger notre population [et] s’assurer que nous avons une sécurité d’approvisionnement [énergétique]. »
Le Canada est un pays privilégié en matière d’énergie, souligne M. Charest, qui a porté le chapeau de ministre de l’Environnement dans le gouvernement Mulroney – un potentiel que le candidat à la chefferie valorise, inversement aux importations pétrolières d’autres pays qui, selon lui, ne partagent pas nos valeurs.
En ce qui a trait à la Loi sur la laïcité de l'État du Québec, M. Charest a déclaré qu'il entendait respecter les compétences provinciales s'il devient un jour premier ministre du Canada. Cela dit, si la question se rend en Cour suprême, le gouvernement s'exprimera, dit-il.
Sur le fond, M. Charest demeure vague. La laïcité, les gens connaissent ma position là-dessus, s'est-il contenté de dire, jeudi matin.
La commission Bouchard-Taylor – dont les conclusions ont mené le premier ministre François Legault à interdire le port de signes religieux ostentatoires aux figures d'autorités étatiques – avait été instituée sous le règne de Jean Charest.