Jean Charest double le montant de sa poursuite contre le gouvernement Legault
Radio-Canada
L’ancien premier ministre Jean Charest réclame deux fois plus d’argent au gouvernement Legault après la spectaculaire sortie de la vice-première ministre Geneviève Guilbault lors de la période des questions du 21 octobre dernier, a appris Radio-Canada.
La ministre Guilbault, qui souhaitait détourner l’attention de la question d'un vis-à-vis libéral, a exhibé le livre PLQ inc., sur lequel se trouve la photo de M. Charest.
Choqué par cette façon de faire, l’ancien premier ministre a amendé la poursuite judiciaire qu’il a intentée contre le gouvernement de François Legault. Il prétend que l’intervention de la vice-première ministre a accentué les préjudices à son égard. Ainsi, il ne réclame plus 1 million de dollars en dommages punitifs, mais plutôt 2 millions.
La question du député libéral Marc Tanguay portait sur la décision de la Cour du Québec de mettre fin aux poursuites judiciaires en raison de l’inconduite des policiers de l’UPACUnité permanente anticorruption, qui ont délibérément caché des preuves.
Dans son jugement, la juge Nancy McKenna a spécifiquement visé le numéro 2 de l’UPACUnité permanente anticorruption, le commissaire associé aux enquêtes, Sylvain Baillargeon. Le député Tanguay voulait savoir si le gouvernement maintenait sa confiance à l’endroit de cet important officier de l’UPACUnité permanente anticorruption.
La vice-première ministre, également responsable de la Sécurité publique, a esquivé la question en mettant en lumière les enjeux éthiques du précédent gouvernement libéral. C’est à ce moment qu’elle a brandi le livre.
Dans sa poursuite amendée, l’ancien premier ministre avance que le livre PLQ inc. est un ouvrage réalisé par des journalistes et recherchistes des salles de nouvelles de Québecor, paru en octobre 2019, dont la teneur n’a jamais été prouvée.
Il ajoute ensuite qu’en utilisant ce livre comme réponse, la ministre de la Sécurité publique et vice-première ministre du Québec révèle la volonté du gouvernement du Québec d’avaliser et de soutenir le comportement de l’UPACUnité permanente anticorruption et aggrave de manière planifiée et délibérée le préjudice du demandeur, c’est-à-dire M. Charest.
Rappelons que l’ancien premier ministre a déposé une poursuite en Cour supérieure il y a un an contre le gouvernement du Québec pour violation de sa vie privée à la suite des nombreuses fuites survenues dans le cadre de l’enquête Mâchurer menée par l’UPACUnité permanente anticorruption sur le financement du Parti libéral.