
Jasmin Roy visé par une poursuite de 500 000 $ pour agression sexuelle
Radio-Canada
Un intervenant social a lancé vendredi une poursuite d’un demi-million de dollars contre le comédien Jasmin Roy, l’accusant de l’avoir agressé sexuellement après un spectacle dans un bar de Rouyn-Noranda, en 2001.
Jean-François Robillard, aujourd’hui âgé de 46 ans, réclame à Jasmin Roy 350 000 $ en dommages pécuniaires et 150 000 $ en dommages punitifs.
Il affirme dans sa déclaration que le comédien s’est approché de lui pendant un de ses spectacles et lui a sucé l’oreille jusqu'à lui enlever sa boucle d'oreille avec sa langue. M. Robillard assure avoir repoussé M. Roy à la suite de ce geste qui l’a mis extrêmement mal à l'aise.
Une fois le spectacle terminé, l’artiste aurait suivi M. Robillard aux toilettes, le coinçant dans la cabine où il se trouvait. Jasmin Roy, est-il allégué dans la poursuite, se serait alors masturbé devant ce dernier et aurait éjaculé sur lui. Jean-François Robillard affirme s'être senti paralysé, peut-on lire dans la procédure.
L’intervenant social affirme avoir compris plusieurs années plus tard, dans la foulée du mouvement #MoiAussi, la gravité de l’agression sexuelle et [l]es nombreux impacts qu'elle a eus et qu'elle a encore sur sa vie.
De son côté, Jasmin Roy soutient ne pas connaître Jean-François Robillard. Dans un communiqué, il annonce avoir lui aussi lancé une poursuite en diffamation contre l'intervenant social, ainsi que les administratrices du site de dénonciations en ligne Dis son nom, Delphine Bergeron, Emmy Guilbault et leur avocate, Me Virginie Dufresne-Lemire, du cabinet Arsenault Dufresne Wee Avocats, ainsi qu'Eli San.
Il y a une semaine, un tribunal a refusé d’accorder l’anonymat à Jasmin Roy dans une autre poursuite en diffamation qu'il comptait intenter contre M. Robillard à qui il reproche de diffuser des faussetés, notamment sur le site Dis son nom.
Dans son communiqué, M. Roy rappelle avoir créé la Fondation Jasmin Roy parce qu'il a lui-même été victime d'agression sexuelle.
Aujourd'hui, je confirme que je vais intenter l'action en diffamation qui était déjà en préparation. Mon souhait, maintenant, est de poursuivre mes activités normalement pendant que mon avocate et moi rétablirons les faits devant une cour de justice, a-t-il ajouté.