Jérémy Gabriel et sa mère poursuivent Mike Ward pour 372 600 $
TVA Nouvelles
La défaite en Cour suprême contre Mike Ward n’a pas refroidi le jeune chanteur Jérémy Gabriel qui vient d’intenter une poursuite de 288 000 $ contre l’humoriste, mais cette fois pour diffamation plutôt que pour discrimination.
«Jérémy Gabriel est en droit de se voir indemniser», peut-on lire dans la poursuite intentée au palais de justice de Québec.
En octobre dernier, tout indiquait pourtant que la saga judiciaire entre M. Gabriel et M. Ward avait pris fin avec la victoire de ce dernier devant le plus haut tribunal du Canada. Dans une décision majoritaire, les juges avaient tranché que M. Ward n’avait pas fait de discrimination en se moquant du handicap du chanteur dans le cadre d’un spectacle.
«Situés dans leur contexte, ses propos ne peuvent être pris au premier degré. Bien que M. Ward prononce des méchancetés et des propos honteux liés au handicap de M. Gabriel, ses propos n’incitent pas l’auditoire à traiter celui-ci comme un être inférieur», pouvait-on lire dans cet arrêt.
Le spectacle de M. Ward avait débuté en 2010 et avait été présenté à 230 reprises en trois ans. Pour dénoncer les « vaches sacrées » de qui on ne peut se moquer, il avait consacré plusieurs blagues sur le jeune artiste, notamment sur sa maladie causant une déformation du crâne et du visage. Jérémy Gabriel avait alors entre 10 et 13 ans.
«Le recours en discrimination n’est pas, et ne doit pas devenir, un recours en diffamation, avait rappelé le tribunal. M. Gabriel aurait pu intenter une action en diffamation.»
Il semblerait donc que Jérémy Gabriel ait pris cette phrase au mot, puisque c’est exactement ce qu’il a fait aujourd’hui. Sa mère Sylvie Gabriel a fait de même. En plus de 288 000 $ pour son fils, elle réclame 84 600 $ pour elle-même.
«Il est venu briser tout ce qu’elle a bâti avec son fils», peut-on lire dans le document de cour.
Mme Gabriel indique dit avoir été dévastée par les blagues de Mike Ward qui ont fait en sorte que son enfant, alors jeune adolescent, s’était senti ridiculisé. Se sentant impuissante, elle dit avoir tout fait pour le consoler, mais en vain.