Itinérance: des citoyens se tournent vers les conseils d’arrondissement
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Mardi soir, plusieurs citoyens exaspérés et inquiets des enjeux liés à l’itinérance dans leur quartier se sont rendus aux conseils d’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension et de Ville-Marie pour se plaindre à leurs élus directement.
«Qu’est-ce que vous allez faire pour qu’on puisse dormir chez nous tranquilles?», a demandé Johanne Sigouin, une résidente de Villeray, à sa mairesse d’arrondissement, Laurence Lavigne Lalonde.
Habitant en face du refuge Notre-Dame-du-Rosaire, qui héberge une quarantaine d’itinérants, Mme Sigouin affirme faire de l’insomnie depuis que les usagers se réunissent sur le parvis de l’église, devant chez elle, pour faire la fête la nuit. Selon la citoyenne, rien n’ira en s’améliorant cet été considérant les périodes de canicule à venir.
«Moi, aujourd’hui, depuis 4h15 que je suis debout à cause d’itinérants saouls comme des bottes à prendre un coup toute la nuit. On est à bout. [Les employés du] refuge nous disent qu’ils peuvent juste gérer ce qui se passe à l’intérieur du refuge, mais dans la rue, ils ne gèrent rien», a-t-elle déclaré au micro devant les élus municipaux.
Malgré les plaintes formulées auprès du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), rien ne change, déplore Johanne Sigouin, puisque les policiers ne peuvent pas intervenir dans ce genre de situation. «On n’est pas prioritaires parce qu’il n’y a personne en danger… Il n’y a que nous qui ne dormons pas…», a-t-elle mentionné.
La mairesse de l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, Laurence Lavigne Lalonde, a assuré que des équipes étaient déjà mobilisées pour faciliter la cohabitation et trouver rapidement des solutions à ce tapage nocturne.
«Que ce soit les gens du refuge, les membres du conseil d’administration du refuge, les équipes de la police ou les organismes communautaires, les équipes travaillent pour essayer de trouver des solutions pour pouvoir intervenir sur le parvis de l’église. Je comprends le mandat de l’abri, mais vous avez raison qu’il faut aussi des interventions substantielles au pourtour de l’église», a-t-elle mentionné.