Itinérance : des refuges à but lucratif font l’objet de nombreuses plaintes
Radio-Canada
Des refuges à but lucratif à Saint-Jean, à Terre-Neuve, fournissent une solution à des personnes qui ont besoin d’un toit, mais ce système connaît des ratés, selon leur clientèle.
Des clients se plaignent de nourriture rance ou pourrie servie au petit-déjeuner, de flaques d'urine sur le plancher, de buanderies aux portes verrouillées, entre autres problèmes signalés à la Société d’habitation de Terre-Neuve-et-Labrador au cours des trois dernières années.
Des clients de six maisons de chambre à but lucratif ont dit plusieurs fois aux travailleurs sociaux que les commodités de ces établissements sont de mauvaise qualité, selon des documents obtenus par Canadian Broadcasting CorporationCBC en vertu d’une demande d’accès à l’information.
Des clients disent qu’ils ne s'y sentent pas en sécurité et préfèrent dormir dehors.
Le gouvernement provincial verse aux propriétaires de ces établissements une somme qui doit couvrir les coûts de l’hébergement, d’appareils ménagers fonctionnels et de trois repas par jour par client.
Doug Pawson, directeur de l’organisme End Homelessness St. John's, affirme qu’il est essentiel d’améliorer la surveillance et les normes de sécurité dans ces établissements, à la suite du meurtre présumé d’une femme dans l’un d’eux l’an dernier.
M. Pawson affirme que ce genre de décès est évitable et qu’il ne faudrait pas attendre la mort d’une personne pour imposer des normes.
Le ministre du Développement social, John Abbott, affirme que son ministère prépare des normes que tous les propriétaires de ces établissements devront respecter. Entre-temps, dit-il, le ministère doit resserrer sa surveillance et ses inspections.
Un propriétaire a confié à Canadian Broadcasting CorporationCBC qu’il est difficile de gérer ces établissements qui accueillent une variété de clients, dont des personnes qui ont des problèmes de santé ou des démêlés avec la justice. Il arrive souvent que des clients volent des articles et des draps ou endommagent les appareils ménagers, les portes et les fenêtres. Le propriétaire fait entendre que des clients se présentent à ces établissements parce qu’aucun autre ne les accepte.