
Israël qualifie six ONG palestiniennes d’« organisations terroristes »
Radio-Canada
Le gouvernement israélien a annoncé vendredi avoir placé sur sa liste des « organisations terroristes » six ONG palestiniennes liées, selon lui, au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une décision critiquée par l'ONU et des organisations de défense des droits de la personne.
L'État hébreu et l'Union européenne considèrent depuis des années le FPLP, groupe armé palestinien d'obédience marxiste, comme une organisation terroriste. De nombreuses personnalités liées à ce mouvement, qui compte aussi une branche politique, ont été écrouées ces dernières années.
Ces organisations font partie d'un réseau d'organisations qui, sous couvert d'activités internationales, dépendent du FPLP pour soutenir ses objectifs et promouvoir ses activités, est-il écrit dans un communiqué du bureau du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz.
La décision israélienne a suscité la colère de nombreuses organisations internationales, tandis que l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas l'a qualifiée d'assaut perturbant contre la société civile palestinienne.
Parmi les six ONG palestiniennes placées sur liste noire par le ministère israélien de la Défense figurent les organisations de défense des droits de la personne al-Haq et Addameer, qui défend les prisonniers palestiniens en Israël.
Lundi, Israël avait déjà annoncé avoir révoqué le statut de résident de Jérusalem du Franco-Palestinien Salah Hamouri, un des principaux avocats d'Addameer.
Ces organisations sont liées à la direction du FPLP qui appelle à la destruction d'Israël par des actes terroristes et elles bénéficient d'aides d'États européens et d'organisations internationales obtenues de manière frauduleuse, a dénoncé M. Gantz.