Israël lance des raids aériens sur Gaza après un tir de roquette
Radio-Canada
L'armée de l'air israélienne a mené mardi des frappes contre la bande de Gaza, les premières depuis trois mois, en représailles à un tir de roquette depuis l'enclave palestinienne, sur fond d'escalade ces dernières semaines.
À l'issue d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations uniesONU sur les violences israélo-palestiniennes, cinq pays européens ont affirmé dans une déclaration commune que la violence doit cesser immédiatement et le statu quo des lieux saints doit être pleinement respecté.
Nous condamnons tous les actes de terrorisme et les tirs de roquettes depuis Gaza vers le sud d'Israël, ont ajouté l'Irlande, la France, l'Estonie, la Norvège et l'Albanie.
Tôt le matin, l'armée israélienne a affirmé avoir bombardé un site d'armement du Hamas, mouvement islamiste armé au pouvoir dans la bande de Gaza, un territoire pauvre où vivent environ 2,3 millions de Palestiniens sous blocus israélien. Les frappes n'ont pas fait de victime.
Les raids ont suivi un tir de roquette lundi soir depuis Gaza vers le sud d'Israël limitrophe. La roquette a été néanmoins interceptée par le bouclier antimissile israélien.
Ces violences interviennent dans un contexte de tensions continues entre Israéliens et Palestiniens, aggravées par quatre attaques menées en Israël entre le 22 mars et le 7 avril, qui ont fait 14 morts au total.
Dans la foulée de ces attaques, l'armée israélienne a mené plusieurs opérations, certaines meurtrières, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l'État hébreu depuis 1967, notamment dans des régions d'où étaient originaires certains auteurs des attentats en Israël.
Mardi, l'armée israélienne a indiqué avoir arrêté cinq personnes dans des opérations de contre-terrorisme en Cisjordanie.
En outre, le village de Burqa, en Cisjordanie, a été le théâtre d'affrontements entre l'armée israélienne et des Palestiniens qui protestaient contre une marche de Juifs nationalistes en direction du site proche de Homesh, une colonie évacuée en 2005 et dont les colons exigent la reconstruction.