Iran et Musulmanes québécoises
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CHRONIQUE – Le ton est calme, avenant. Résonne, néanmoins, l’écho d’une détermination ancrée. Celle destinée à changer le cours des choses. À briser le stéréotype véhiculé, trop souvent péjoratif, entourant les québécoises de foi musulmanes.
Lina Bensaidane est avocate. Au propre et figuré, donc. Parce que le combat afférent à l’islamophobie est sien. Algérienne déménagée enfant à Québec, elle demeure marquée – comme l’ensemble de sa communauté – par l’attentat de la Mosquée.
-C’est une toute petite communauté, donc tous se connaissent. L’une des victimes tenait une boucherie, tout près. Une autre, un prof d’université, suivait des cours de spinning avec mon père.
-Qu’as-tu pensé ou conclu, post-attentat?
-Que c’est évidemment un geste isolé d’un fou furieux…
Pensive, elle ajoute :
-Faut dire aussi qu’il n’y a rien qui nous aide un tant soi peu, dans l’espace public. Notre présence est pratiquement invisible, notamment dans les médias.