Iran : la police commence à sévir contre les femmes non voilées
Radio-Canada
La police iranienne a annoncé samedi avoir commencé à mettre en application des mesures destinées à identifier et à sanctionner les femmes qui violent le code vestimentaire imposé dans la République islamique, et ce, à l'aide de technologie intelligente.
Dans un communiqué diffusé sur son site Internet, la police iranienne a indiqué avoir prévu à partir d'aujourd'hui des actions soigneusement planifiées sur les voies publiques, dans les véhicules et aux endroits où le hidjab est parfois retiré.
Dans ce contexte, la technologie sera utilisée pour l'identification intelligente des personnes qui enfreignent la loi, a précisé la police.
Ces nouvelles mesures sont mises en œuvre au moment où de plus en plus de femmes défient le code vestimentaire obligatoire en Iran, notamment le port du voile, depuis le début des manifestations déclenchées par la mort en détention, le 16 septembre 2022, de Mahsa Amini, arrêtée pour infraction au strict code vestimentaire.
Selon les lois en vigueur, le fait d'enlever le hidjab est considéré comme un crime, a prévenu Hassan Mofakhami, chef de la sécurité de la police, cité dans le communiqué.
« Les personnes qui enfreignent la loi sont responsables de leurs actes et doivent être tenues pour responsables de leur comportement. »
M. Mofakhami a également promis d'avertir les entreprises dont les employées enlèvent leur hidjab sur leur lieu de travail avant de fermer leurs locaux en cas de récidive.
La semaine dernière, le chef de la police, Ahmad-Reza Radan, avait déclaré que les personnes qui enlèveront leur voile seront identifiées à l'aide d'équipements intelligents.
Les personnes qui ôtent leur hidjab dans les lieux publics recevront d'abord un avertissement et seront ensuite déférées aux tribunaux, avait prévenu M. Radan.