Investissement Québec dit avoir pris ses distances face à Israël
TVA Nouvelles
Alors que le gouvernement Legault refuse, bec et ongles depuis des mois, de faire marche arrière sur l’ouverture d’un Bureau du Québec en Israël, Investissement Québec (IQ) admet avoir pris ses distances face à ce pays et ne pas encore disposer de plan de match clair le concernant.
«Nous n’avons pas vraiment de stratégie pour ce marché pour l’instant. On est plus réactif au marché [plutôt que proactif]. Vous savez, c’est encore très sensible», a confié au Journal le vice-président Investissement direct étranger d’Investissement Québec International (IQI), Daniel Silverman.
«Même si Investir en Israël [un organisme israélien de promotion économique] est encore très actif sur le marché, nous avons pris nos distances », a-t-il poursuivi, en marge la présentation jeudi dernier du bilan annuel de l’organisation, au centre-ville de Montréal.
L’ouverture d’un Bureau du Québec en Israël, rue Nirim à Tel-Aviv, est contestée depuis des mois à Québec. Son ouverture officielle a été repoussée à une date indéterminée dans les jours suivant l’attaque initiale du Hamas, le 7 octobre 2023.
Depuis, l’armée israélienne a lancé une riposte dévastatrice dans la bande de Gaza, où le Hamas est au pouvoir. Quelque 235 jours plus tard, malgré les pressions internationales, cette riposte sur l’enclave palestinienne se poursuit.
La dernière en date, dimanche, a frappé un camp de déplacés à Rafah, dans sud de la bande de Gaza, faisant 45 morts et 249 blessés. À ce jour, plus de 36 000 Palestiniens, essentiellement des civils, auraient perdu la vie, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.
Alik Hakobyan, le directeur désigné du Bureau du Québec à Tel-Aviv, a déjà séjourné plusieurs semaines à Tel-Aviv depuis le début de l’année. Qu’à cela ne tienne, pour l’heure, soutient Daniel Silverman, Investissement Québec ne prévoit pas encore dépêcher de personnels permanents à Tel-Aviv.