![Investissement Québec a pris plus de risques pour soutenir l’économie](https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_635/v1/ici-info/16x9/action-guy-leblanc-investissement-quebec-logo-final-retouche.jpg)
Investissement Québec a pris plus de risques pour soutenir l’économie
Radio-Canada
Investissement Québec (IQ) a pris plus de risques pour mener sa mission de soutien à l'économie québécoise l'an dernier.
Cette information figure à son rapport annuel pour l'exercice 2022-2023 clos le 31 mars, déposé mardi à l'Assemblée nationale. Au 31 mars, près de 51 % de son portefeuille de prêts avait une cote de crédit de B+ à CCC+, ce qui représente un risque de défaut estimé à entre 1,4 % et 9,4 %. Cette proportion était de 41 % un an plus tôt.
Il ne faut pas en conclure que le portefeuille de crédit n'est pas de qualité, selon le président et chef de la direction, Guy LeBlanc, en conférence de presse.
Il souligne que 93 % des interventions du bras financier du gouvernement de Québec se font auprès d'entreprises de moins de 200 employés. En raison de leur taille, ces entreprises ne peuvent obtenir des cotes aussi élevées que certaines grandes sociétés.
« La taille des entreprises est un facteur. Ça ne veut pas dire que ce n'est pas de qualité. »
Prendre des risques fait partie de la mission d'IQ, soit de soutenir les PME du Québec, ajoute le chef des finances, Christian Settano. C'est un segment qui est moins convoité par nos partenaires et on a un rôle à jouer.
Questionné pour savoir si le seuil de risque toléré arrivait à un plafond, M. LeBlanc n'a pas voulu donner d'indication pour l'avenir. On analyse dossier par dossier, et non pas sur l'ensemble du portefeuille. On va continuer à le faire de cette façon-là. C'est au mérite du dossier qu'on va l'évaluer.
IQ estime que 42 % de son portefeuille de prêts est de qualité excellente ou bonne , tandis que 58 % est de qualité moyenne ou faible. L'an dernier, elle affirmait que 54 % du portefeuille était de qualité excellente ou bonne, tandis que 46 % était de qualité moyenne ou faible.
Dans un contexte économique incertain, Investissement Québec a d'ailleurs rehaussé ses provisions pour pertes. Elles atteignent 6 % de la valeur du portefeuille, par rapport à 4 % l'an dernier.