Invectivé par le maire d’Anjou, un adolescent envisage de porter plainte
Radio-Canada
La famille d’un adolescent rabroué lors d’une séance du conseil municipal par le maire de l'arrondissement d'Anjou Luis Miranda, dans une scène captée et visionnée des milliers de fois sur les réseaux sociaux, demande à ce dernier de lui présenter des excuses, sans quoi elle « envisage de porter plainte ».
En entrevue lundi à Tout un matin, Hocine Ouendi est revenu sur les événements qui ont provoqué la consternation sur la toile.
Il a expliqué s’être présenté à la séance mensuelle du conseil d’arrondissement d’Anjou mardi dernier, en compagnie de sa mère, pour exprimer sa déception quant à l'interdiction de soccer libre décrétée il y a un plus d’un mois par l'arrondissement. Sur un ton calme, il a ensuite demandé au maire de considérer la réouverture des terrains synthétiques de l'arrondissement à raison d’une journée par semaine, soit le samedi, pour le reste de la saison.
Le maire lui a d’abord répondu que les terrains avaient été fermés en raison d’incivilités commises par des jeunes, certains ayant roulé en trottinette électrique sur les terrains synthétiques, d’autres ayant fait preuve de comportements agressifs.
Mais ce sont les propos tenus un peu plus tard dans l’échange qui ont enflammé les réseaux sociaux.
Moi, premièrement, à 15 ans, je ne serais pas venu affronter le maire comme vous le faites. Je ne sais pas pourquoi c’est vous, ça aurait dû être votre mère ou votre père [...] À 15 ans, je n’aurais même pas eu d’affaire à lui parler, a assené le maire Miranda.
Pour Hocine Ouendi, ces propos sont tout simplement indignes d’un élu.
Je suis un citoyen à part entière, j’avais autant le droit de parler avec lui que n'importe qui dans cette salle-là, dit-il, ajoutant qu’il n’est pas normal pour un élu de parler comme ça.
Je ne pense pas qu’il aurait parlé comme ça avec un adulte ou avec une personne plus âgée. Pour Hocine Ouendi, il est clair que les adolescents et la jeunesse représentent le dernier de ses soucis.