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Invasion de la Russie en Ukraine: «C’est d’une tristesse extrême», affirme Roman Zavada
TVA Nouvelles
Le pianiste québéco-ukrainien reconnu pour ses spectacles improvisés durant lesquels il joue en accompagnant des films muets, Roman Zavada est très attristé par la guerre en Ukraine.
« C’est complètement incompréhensible ce qui se passe, dit-il au Journal. C’est d’une tristesse extrême. [...] Je suis musicien et d’habitude, c’est en musique que je partage mes émotions. Et même là, je ne sais pas quoi faire. »
Le musicien de 39 ans qui habite à Sainte-Christine, près d’Acton Vale, en Montérégie, dit vouloir entrer en contact avec la communauté ukrainienne montréalaise pour voir si un événement peut s’organiser prochainement.
« C’est sûr que je veux être impliqué si jamais il y a quelque chose que l’on peut faire, peu importe la forme d’art, dit-il. Du côté de ma carrière personnelle, je veux mettre à l’avant-plan mes racines. Cette âme ukrainienne se trouve dans ma musique. [...] J’aimerais faire une pièce [pour les Ukrainiens], mais je ne sais pas encore de quelle façon. Je ne suis pas encore prêt. Je ne veux pas non plus profiter de la situation. Je vais juste le faire avec mon cœur. »
C’est du côté de son père que Roman Zavada tient ses origines ukrainiennes. Né en 1942, en pleine Deuxième Guerre mondiale, son père avait émigré en Australie avec ses parents. Dans la vingtaine, il avait décidé de retourner visiter l’Europe.
C’est durant ce voyage qu’il avait fait la connaissance d’une Québécoise, qu’il a fini par suivre outre-mer. « Ma mère est née à Kénogami [au Saguenay], dit Roman Zavada. Je suis un Bleuet avec une âme ukrainienne ! »
Dans son enfance au Québec, Roman Zavada a grandi dans la communauté ukrainienne. « Je suis allé dans des écoles ukrainiennes et j’ai appris la langue, dit-il. Ça m’a donné une autre façon de voir la vie. J’ai toujours oscillé entre les deux cultures. »
Voir les Ukrainiens résister le plus possible à l’invasion russe ne le surprend pas. « Les Ukrainiens sont très patriotiques depuis toujours. Ils ont aussi toujours été pacifiques. Mais quand ils doivent se défendre, ils le font jusqu’au bout. Je suis loin d’être pour tout ça. Mais en même temps, ils n’ont pas le choix. »