
Intervention à Louiseville : l’enjeu de la santé mentale encore une fois montré du doigt
Radio-Canada
Bien que toutes les circonstances du drame survenu lundi soir à Louiseville ne soient pas encore connues, des voix s’élèvent afin de réclamer davantage d’aide pour les gens aux prises avec des problèmes de santé mentale.
Le maire de Louiseville, Yvon Deshaies, est attristé et ébranlé par les événements survenus lundi soir.
Il a affirmé avoir parlé au propriétaire de l’immeuble, qui lui aurait raconté que l’individu était un locataire dérangeant. Par exemple, cet homme faisait jouer de la musique à fort volume et certains de ses voisins avaient peur de lui. Il habitait à Louiseville depuis à peine quatre mois, d'après le maire.
Selon le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), les agents ont été appelés à intervenir au domicile de l'individu en raison de menaces. Au cours de l'intervention policière, la sergente Maureen Breau a été tuée. Le suspect a par la suite été abattu par des policiers.
Le maire Deshaies a précisé que le quartier où le drame s’est déroulé abrite plusieurs personnes moins fortunées. Les gens sont laissés à eux-mêmes, dit le maire, qui dénonce le manque de services à l'intention des citoyens qui ont besoin d’aide, notamment pour des problèmes de santé mentale.
Le directeur à la Sûreté du Québec, Patrice Cardinal, admet que les problèmes de santé mentale sont des questions de plus en plus présentes.
Ce que confirme le sergent aux relations publiques pour la police de Trois-Rivières, Luc Mongrain. Comme ailleurs dans la province, il constate que depuis 2014, il y a une recrudescence d'interventions liée à des problèmes de santé mentale. Le policier explique que plusieurs mesures ont été mises en place au fil des ans.
En 2019, l’embauche d’une travailleuse sociale a facilité le travail des policiers, mais le nombre d’appels lui, ne diminue pas constate le sergent.
« Au fil des ans, on a vu que, quotidiennement, les patrouilleurs doivent répondre à des appels à connotation de santé mentale. C’est une nouvelle réalité. On se doit d’être mieux outillés pour mieux intervenir dans ces cas-là »