Interprète agressé dans un palais de justice: «Je n’ai aucune rancœur», assure la victime
TVA Nouvelles
L’interprète Hai Thach, qui a frôlé la mort après avoir été poignardé à une vingtaine de reprises en janvier dernier à l’extérieur d’une salle d’audience du palais de justice de Longueuil alors qu’il travaillait, assure qu’il n’a aucune rancœur à l’encontre de son agresseur.
«Le monsieur qui m’a agressé, il y a seulement deux possibilités : soit il est malade, et s’il est malade que l’État s’occupe de lui. S’il n’est pas malade, qui suis-je pour juger une personne? Moi je n’ai aucune rancœur, aucune colère», a-t-il raconté lundi matin.
«Ce qui ne me tue pas me rend plus fort. Je suis un survivant et j’en suis reconnaissant. Les mots ne seront pas suffisants pour décrire comment je suis reconnaissant d’être en vie», a ajouté l’interprète.
Au moment où l’attaque s’est produite, il n’y avait pas de mesures de sécurité comme des détecteurs de métaux ou des arches de sécurité.
Toutefois, les choses après l’attaque ont rapidement changé avec des mesures de sécurité temporaires mises en place. Ces mesures deviendront bientôt permanentes, ont annoncé en point de presse lundi les ministres François Bonnardel et Simon Jolin-Barrette.
Ce sont 31 millions $ qui seront donc débloqués pour rendre les palais de justice plus moderne et sécuritaire qui ont été promis par les deux ministres.
Neuf palais de justice seront concernés, à commencer par ceux de Longueuil, Laval et Joliette dès cet été, puis Québec, Salaberry-de-Valleyfield, Saint-Jérôme, Gatineau et Chicoutimi.
Des arches de sécurité seront ainsi ajoutées dans plusieurs palais de justice et 144 constables spéciaux formés depuis mars dernier viendront rejoindre les rangs.