Internet haute-vitesse : un espoir concret en Haute-Mauricie
Radio-Canada
Depuis l’arrivée des premiers jours de décembre, quelque chose dans le paysage de Lac-Édouard renvoie un signal de modernité. Une tour de 76 mètres a poussé pour permettre le très attendu déploiement de l’Internet haute-vitesse et du cellulaire dans ce secteur isolé de la Haute-Mauricie. La mise en service pourrait se faire attendre encore un peu, mais l’espoir est dorénavant permis avec une infrastructure bien visible au cœur du village.
À Lac-Édouard, tout semble figé dans l’hiver qui s’installe. Même la nouvelle tour de télécommunication qui surplombe l’église a trouvé sa place dans le décor immobile. Un calme qui n’étonne pas les résidents… Le tourisme est entre deux saisons. Si les pêcheurs ont déserté les pourvoiries, la communauté de 200 habitants se prépare à l’arrivée des hordes de motoneigistes. Quelque 1000 personnes occupent l’espace lors des pointes touristiques.
Au magasin général, Carole Brassard espère un accès à la haute-vitesse plus tôt que tard, idéalement avant l’arrivée des villégiateurs. C’est qu’elle a connu son lot de frustrations.
« Aussitôt qu’il pleut ou qu’il vente, on perd tout! Présentement, on n’est vraiment pas choyé avec Internet. »
L’instabilité du réseau donne bien des maux de tête à la commis de la Coopérative de solidarité de Lac-Édouard. Quand on manque d’Internet, les cartes de guichet, Interac… plus rien ne fonctionne. Il faut que les gens payent en comptant. Moi il faut que j’aille mettre des pancartes argent comptant seulement, laisse-t-elle tomber en soupirant.
Il est temps qu’on l’aille [Internet]. Même le cellulaire, on a hâte de l’avoir. Ce n’est pas normal qu’on ne l’aille pas en 2021, ajoute Carole Brassard.
À quelques pas de là se trouvent les locaux de la Seigneurie du Triton, où le copropriétaire Nicolas Bernard est du même avis.
L’Internet au propane comme il l’appelle n’est pas digne d’une municipalité qui souhaite assurer son essor économique et la sécurité des gens qui l’habitent et la fréquentent.
« On est rendu en 2022 bientôt, on s’entend que c’est un besoin essentiel. Ça fait longtemps qu’on attend ça. »