
Internet haute vitesse : un retard « difficile à rattraper », selon Bell
Radio-Canada
Dans son discours d’ouverture mardi, le premier ministre François Legault a réitéré son engagement de « rendre Internet haute vitesse accessible à tous les Québécois » d’ici la fin de son mandat. Pourtant, Bell soulève des « préoccupations quant à la réalisation complète du projet d’ici l’échéance prévue », soit le 30 septembre 2022.
Ce projet, c’est l’Opération haute vitesse annoncée en grande pompe au mois de mars. Fin septembre, un communiqué de Bell faisait plutôt état d’une opération, pour le moment, à basse vitesse.
Bell agit à titre de fournisseur de service Internet dans le cadre de ce chantier, mais aussi comme intermédiaire auprès d’autres fournisseurs pour l’accès à ses poteaux. De nombreux fournisseurs sont loin d’avoir atteint le rythme nécessaire pour les demandes d’accès, peut-on lire. En fait, Bell a reçu à peine la moitié des demandes exigées jusqu'ici dans les ententes signées avec le gouvernement du Québec.
Près d’un mois plus tard, le géant des télécommunications confirme que la situation demeure inchangée et qu’il pourrait leur être difficile de rattraper leur retard [celui des fournisseurs] pris sur leur échéancier des six derniers mois.
Nous avons contacté les fournisseurs en question. Cogeco, Xplornet et Sogetel ont tous répondu croire en leur capacité de respecter les délais.
Pour sa part, le dirigeant de Vidéotron Pierre Karl Péladeau accuse Bell de manœuvrer stratégiquement en intoxiquant l’information et en laissant supposer que ce sont ses concurrents, et non elle, les responsables d’éventuels retard.
Pendant des années, Bell a tout fait en son pouvoir pour retarder l’accès aux infrastructures de soutènement, et ce, sous tous les prétextes imaginables.