Insatisfaites de la nouvelle loi, des garderies privées menacent de fermer
Radio-Canada
En réaction à certaines dispositions de la nouvelle Loi sur les services de garde, plusieurs propriétaires de garderies privées en milieu familial menacent carrément de fermer leurs portes.
C’est le cas de Nathalie Bérubé, dont la garderie se trouve à Mont-Carmel, dans le Kamouraska.
Ça fait des années que le gouvernement nous met toujours de plus en plus de restrictions pour essayer de nous convertir. Et là, c’est le plus grand pas qu’ils vont avoir fait, raconte Mme Bérubé, qui ne digère pas l’obligation qu’elle aura de s’affilier à un bureau coordonnateur à compter de septembre 2026, comme le prévoit la nouvelle loi.
Pour Mme Bérubé, cela signifie plus de bureaucratie et, surtout, une perte d’autonomie.
Je considère déjà que j’ai 18 patrons : six enfants qui doivent avoir le goût de revenir chaque matin et 12 parents qui me font confiance, illustre-t-elle.
« Je suis quelqu’un qui a toujours travaillé avec la confiance des gens et je ne veux pas avoir encore une personne au-dessus de moi qui veut vérifier mon travail. »
Cette affiliation signifie principalement qu'un inspecteur visitera les lieux quatre fois par année. Selon le ministère de la Famille, le patronage des bureaux coordonnateurs permettra de s'assurer que tous les enfants bénéficient de la même qualité de service.
Or, des propriétaires de garderies privées dénoncent un manque d’uniformité dans la conduite des inspections d’une région à l’autre au Québec.
Les formulaires hebdomadaires que Nathalie Bérubé devra faire remplir par les parents qui lui auront confié leurs enfants s’ajouteront aux plus de 60 heures de travail qu’elle effectue chaque semaine. Mme Bérubé entend donc fermer sa garderie en 2026. De plus, 86 % des membres de l’Association québécoise des milieux familiaux éducatifs privés (AQMFEP) envisageraient eux aussi cette option.