Inquiétudes chez les étudiants du programme d’immersion en français à Edmonton
Radio-Canada
Des étudiants du programme d'immersion en langue française ont fait part de leur inquiétude face aux perspectives de la pratique de la langue française dans un contexte minoritaire à Marc Serré, secrétaire parlementaire de la ministre des Langues officielles du Canada.
Ce dernier s'est entretenu avec eux par vidéoconférence alors que les élèves se trouvaient dans une classe de l’École JH Picard, un établissement d'immersion en langue française à Edmonton.
La rencontre initiée par l’Association canadienne-française de l'Alberta (ACFAAssociation canadienne-française de l'Alberta) s’inscrit dans le cadre des consultations avec le gouvernement fédéral pour l’élaboration du plan d’action pour l’application de la Loi sur les langues officielles en cours d'adoption à Ottawa.
Le député fédéral a voulu prendre le pouls en essayant de comprendre la réalité albertaine. Je veux savoir un peu, si c'est difficile en Alberta c'est quoi vos chances de pratiquer dans la communauté de parler français , a-t-il demandé aux étudiants.
La réponse ne s’est pas fait attendre. Chibu Udedibia, étudiant de 12 années a d’emblée expliqué que le contexte linguistique [en Alberta] en dehors des heures de l’école, ne favorise pas la pratique du français. Personnellement je crois que c’est très difficile, parce qu'on est dans un environnement majoritairement anglophone, on a pas toujours l’occasion de pratiquer le français , explique-t-il.
Arrivant à sa dernière année d'études scolaires, Rowan Ponton redoute une rupture des programmes d’études francophones au campus Saint-Jean, de l’Université de l’Alberta.
J’ai beaucoup d'obstacles pour accepter l'offre du Campus Saint-Jean, car je ne suis pas sûr de pouvoir suivre tous mes [cours universitaires] là-bas, regrette Rowan Ponton.
Ces dernières années, le campus francophone a connu des problèmes administratifs et financiers qui ont failli mener à sa fermeture.
Élève de 9e année d’immersion en langue française, Isaac Bussière a tenu à participer à la rencontre avec le député fédéral. Il estime que cela peut contribuer à faire entendre la voix de la jeunesse et offre une opportunité pour changer les choses, pour améliorer la situation des jeunes francophones.