Injonction accordée : le pont Ambassador doit être libre à 19 h
Radio-Canada
La Cour supérieure de l'Ontario a accordé vendredi après-midi une injonction interlocutoire à l'industrie automobile qui lui demandait d'intercéder en sa faveur pour mettre fin au blocage à l'entrée du pont Ambassador à Windsor.
Des associations canadiennes de manufacturiers de pièces automobiles et de constructeurs de véhicules ont obtenu une injonction d'une durée de 10 jours en faisant valoir que l'industrie automobile en Ontario comme au Michigan dépendait entièrement de l'accès névralgique à ce pont pour le transit de pièces et de véhicules.
Ce pont qui relie Windsor à Détroit est en effet primordial pour le trafic commercial entre le Canada et les États-Unis puisque des marchandises d'une valeur de 400 millions de dollars y transitent chaque jour.
L'accès au pont par la Huron Church Road est bloqué depuis lundi par un groupe de manifestants qui demandent la fin des restrictions sanitaires au pays.
La demande des trois associations avait reçu l'appui de la Ville de Windsor, qui était représentée devant les tribunaux dans cette cause.
Le juge en chef de la Cour supérieure de l'Ontario, Geoffrey Morawetz, a expliqué dans sa décision que les avocats des associations et de la Ville avaient répondu aux exigences de la loi et de la jurisprudence pour obtenir ce qu'ils souhaitaient.
Avant le début des audiences, le maire de Windsor, Drew Dilkens, parlait d'une véritable crise nationale parce que le mouvement de protestation a des répercussions économiques négatives au Canada et aux États-Unis.
Dans une entrevue à CBC, il a confirmé l'information selon laquelle la GRC est attendue aujourd'hui sur les lieux du blocage.
L'objectif consiste à mettre fin à la crise de façon pacifique et à lever le barrage. Nous ne voulons aucune perte de vies humaines, a-t-il dit avant d'ajouter qu'il espère que les manifestants quitteront les lieux de leur propre gré.