Ingérence étrangère: «Il y a de la méfiance qui s’installe» à Ottawa
TVA Nouvelles
Le Parti conservateur, le Bloc québécois et le NPD réclament que la commissaire sur l’ingérence étrangère se penche sur les allégations explosives liées à un ou des députés ou sénateurs qui auraient «sciemment» collaboré avec la Chine ou l’Inde.
Le Bloc québécois imposera lundi un vote sur une motion pour demander que le mandat de la commission «soit élargi pour lui permettre d’enquêter sur les institutions démocratiques fédérales du Canada», incluant les députés élus aux élections fédérales de 2019 et 2021.
«Qu’est-ce que ça va prendre de plus pour qu’on agisse? Parce qu’actuellement, la situation elle est tendue» a lancé en Chambre, lundi midi, le parrain de la motion, René Villemure, porte-parole du Bloc en matière d’Éthique.
«Il y a de la méfiance qui s’installe, et ce n’est pas bon pour personne, pour aucun des partis.»
Le NPD de Jagmeet Singh et les conservateurs voteront en faveur de la motion. Il est attendu que libéraux dévoilent leur positionnement plus tard en journée.
La motion est non contraignante, voulant dire qu’elle sera certainement adoptée et pourrait donc ajouter de la pression sur le gouvernement Trudeau et le ministre Dominic LeBlanc, sans pouvoir leur forcer la main.
Parallèlement, le leader parlementaire des conservateurs, Andrew Scheer, a envoyé une lettre à la commissaire Marie-Josée Hogue et à M. LeBlanc, ministre de la Sécurité publique.
M. Scheer va cependant plus loin en réclamant de la commissaire des conclusions de fait sur les allégations les plus graves contenues dans le rapport explosif déposé il y a une semaine jour pour jour, et de déposé un document contenant les noms des présumés fautifs au plus tard le 1er octobre.
Ce rapport lourdement caviardé renfermait des allégations graves tout en gardant les noms secrets : «certains représentants élus ont commencé sciemment à aider des acteurs étatiques étrangers peu de temps après leur élection».