Inflation: un problème à prendre au sérieux selon les Québécois
Le Journal de Montréal
Près des trois quarts des Québécois (74 %) estiment que l’inflation est un problème très grave ou assez grave, a révélé un récent sondage de la firme Léger.
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Au niveau national, ce chiffre s’élève à 81 %, quand il atteint les 85 % aux États-Unis. Ces chiffres reflètent la situation financière des ménages, alors que c’est au Québec qu’on a les meilleurs résultats. Effectivement, 74 % des gens dans la province croient que leurs finances sont bonnes, tandis que la moyenne se chiffre à 67 % au Canada et 68 % chez nos voisins du Sud.
Pour près de sept personnes sur dix au Québec (72 %), le salaire a augmenté moins vite que le taux d’inflation. Ainsi, on remarque que la Belle Province est l’endroit où les salaires ont le moins suivi la hausse du coût de la vie.
Selon le sondage de la firme Léger, l’inflation a eu un grand impact négatif sur l’épicerie et le prix de l’essence. Ainsi, pour contrer l’inflation, les Québécois prévoient, entre autres, de réduire le gaspillage alimentaire (88 %), d’acheter des articles moins coûteux à l’épicerie (87 %) et de manger moins souvent au restaurant (79 %).
C’est d’ailleurs au Québec que l’achat d’un véhicule électrique ou hybride est le plus envisagé, alors que 43 % voient cela comme un moyen de faire face à l’inflation, comparativement à 30 % au Canada et 26 % aux États-Unis.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.