Inflation: le budget des propriétaires d'animaux de compagnie malmené
TVA Nouvelles
L’inflation faisant mal au porte-monnaie des Québécois, les propriétaires d’animaux de compagnie ne sont pas épargnés par la hausse des prix de la nourriture et des accessoires de leurs compagnons.
«On ne fait même plus d’augmentations par année [comme avant]. Nous sommes obligés d’augmenter nos prix sans arrêt en fonction du marché, explique Pierre Charbonneau, président des boutiques d’animaux Chico. C’est hélas le consommateur qui en subit les conséquences. On est dépendants de nos fournisseurs que nous ne voulons pas mettre en retrait.»
Chez Mondou, un joueur important de ce secteur d’activité, le constat est le même. «On essaye d’adapter le plus possible nos prix pour que cela soit raisonnable pour le consommateur, indique Pierre Leblanc, chef de la direction des boutiques d’animaux Mondou. Nos fournisseurs augmentent leurs prix, mais il ne faut pas oublier que leurs coûts aussi explosent. La hausse des prix est vraiment généralisée, mais peut-être un peu plus vers la nourriture. Les produits de base qui rentrent dans les formules alimentaires sont tous à la hausse.»
Certes, l’inflation a fait bondir les prix, mais la vague d’adoptions d’animaux au Québec n’a rien arrangé en faisant croître la demande. «On constate un débalancement entre l’offre et la demande depuis la vague d’adoptions. Les chaînes d’approvisionnement ont eu beaucoup de difficultés à suivre le rythme. L’industrie est sous pression avec les nouveaux adoptants», ajoute M. Leblanc.
Selon M. Charbonneau, les ventes n’ont pas baissé, comme «les consommateurs s’adaptent pour le moment». «Mais jusqu’à quand?» ajoute-t-il.
À Noyan, en Montérégie, Isabelle Bergeron, éducatrice canine et propriétaire de deux chiens, Jaïka et Wesley, dit ne pas avoir changé ses habitudes malgré la hausse des prix.
«J’ai continué à acheter chez des entreprises locales pour nourrir mes chiens. Je suis restée fidèle, car c’est un temps qui est difficile pour les entrepreneurs», affirme-t-elle, en ajoutant qu’«encourager local, c’est important».
En tant qu’éducatrice canine offrant des services à domicile, elle confie qu’elle-même envisage la possibilité d’augmenter ses tarifs en raison du prix de l’essence élevé. «Je me déplace souvent chez mes clients, parfois loin de mon domicile. Je suis en train de repenser mes coûts concernant mes consultations.»
De son côté, Audrey Poirier, une Montréalaise propriétaire d’une chienne baptisée «Nova», fait de plus en plus attention aux prix. «J’achète moins dans des animaleries, davantage en ligne pour me permettre de comparer les tarifs plus facilement. Parfois, j’attends les rabais avant d’acheter ou je commande en grande quantité des gâteries, ce qui revient moins cher qu’à l’unité.»