Inflation : acheter localement pour économiser et moins gaspiller
Radio-Canada
L’espérance de vie de plusieurs aliments provenant d'ailleurs au pays ou de l’étranger serait si réduite qu’il vaudrait mieux d’un point de vue économique se tourner vers les produits locaux.
C’est du moins une hypothèse que le chercheur Sylvain Charlebois, directeur du laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire à l’Université Dalhousie, cherche à confirmer dans une nouvelle étude.
Selon Sylvain Charlebois, 41 % des Canadiens auraient jeté du lait avant sa date de péremption au cours des 12 derniers mois, alors que 10 % le font d’habitude.
Cette importante augmentation, il l’explique par la duraflation.
La duraflation, c'est quand une chaîne d'approvisionnement ou l'inefficacité d'une chaîne d'approvisionnement compromet la durée de vie d'un produit au détail, explique-t-il.
Il souligne que d'autres facteurs peuvent être en cause, comme un bris mécanique dans une usine de transformation, une grève chez les travailleurs, les mesures sanitaires et la pandémie de COVID-19.
Comme les produits locaux viennet d'une chaîne d'approvisionnement plus courte, c'est donc une alternative alléchante aux produits étrangers.
« Au niveau du local, parfois, le produit est plus cher, mais est-ce que ça coûte vraiment plus cher si on gaspille beaucoup de produits qui arrivent d'ailleurs? »
Eva Rehak et son mari possèdent une ferme de deux acres à Saint-Maurice, tout près de Bouctouche au Nouveau-Brunswick. La ferme Alva, qui vend ses produits biologiques au marché de Bouctouche.