Inconduites sexuelles : les Forces armées renoncent à une nomination controversée
Radio-Canada
Les Forces armées canadiennes ont renoncé à affecter le major général Peter Dawe à la révision des recommandations d'enquêtes indépendantes sur les abus et les inconduites sexuelles dans ses rangs, cette nomination ayant suscité la grogne et l'incompréhension parmi d'ex-soldats et victimes d'agressions sexuelles.
Les Forces armées canadiennes en ont fait l'annonce mardi soir, après que la presse – le quotidien Ottawa Citizen le premier – eut rapporté lundi que le major général Dawe était de retour d'un congé payé.
En mai dernier, il avait perdu son poste de commandant des Forces d'opérations spéciales canadiennes pour avoir soutenu un soldat reconnu coupable d'agression sexuelle en lui rédigeant une lettre de recommandation positive, en 2017.
La nouvelle de la nomination du major général Dawe dans un poste-clé visant à mettre en oeuvre un changement de culture dans l'armée, dont plusieurs hauts gradés ont été visés par des allégations d'inconduites sexuelles au cours des dernières années, a été vivement dénoncée mardi par des survivants d'agressions sexuelles et ex-soldats.
La nomination, sans déclaration publique de la part du major général Dawe ou de celle des Forces armées pour expliquer ce choix, a aussi causé de la division et de l'incompréhension dans les rangs de l'organisation.
Dans une déclaration rendue publique vers 21 h 30 mardi soir, la vice-cheffe d'état-major de la Défense s'est excusée pour le traitement maladroit de cette affaire.
Beaucoup, y compris des membres des Forces armées canadiennes, des victimes, des survivants et des intervenants, ont été informés du retour du major général Dawe au travail par les médias, a noté la lieutenante générale Frances Allen.