Incompréhension et appel à la mobilisation pour financer l’Université de Sudbury
Radio-Canada
La communauté francophone continue de réagir à l’annonce selon laquelle l'Ontario ne financera pas le projet d’université indépendante.
L’annonce du non-financement de l’Université de Sudbury par l’Ontario passe mal du côté de Fabien Hébert, président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), surtout en raison du moment de l’annonce.
C'est vraiment de mauvaise foi de la part du gouvernement de faire cette annonce-là, puis éviter qu'on pose des questions, qu'on ait la chance d'avoir des discussions, indique-t-il.
Pour M. Hébert, cette décision donne à son organisme le temps de se mobiliser. Il estime que la décision du gouvernement a été prise dans une décision contraire aux discussions qui avaient eu lieu avec eux.
« Tous les indicateurs que nous avions au niveau de nos discussions politiques nous donnaient le présage que le projet allait de l'avant. On n'a jamais eu de doute ou de message contraire à cela. »
Le président de l'AFO voit des similitudes avec le dossier de l’Université de l’Ontario français, dont le financement a lui aussi été - temporairement - abandonné par le gouvernement Ford.
On voit le gouvernement de l'Ontario qui tire le tapis sous les pieds de la communauté francophone du Moyen-Nord. C'est vraiment une situation très, très similaire, explique-t-il.
Ginette Petitpas Taylor, ministre des Langues officielles, a aussi exprimé sa déception vendredi sur Twitter. Selon elle, il est essentiel pour la vitalité de nos communautés francophones en situation minoritaire de pouvoir se doter d'institutions fortes.
Deux ans après avoir vécu les événements malheureux de la suppression de son programme à l’Université Laurentienne et un peu moins de cinq ans après avoir vu la mobilisation entourant l’abandon du projet d’Université de l’Ontario français par le gouvernement Ford, Marie-Pierre Héroux, maintenant étudiante à la maîtrise en histoire à l’Université d’Ottawa réagit fortement à cette nouvelle.