Incendies criminels répétés: «aucun ne se réalise par hasard», croit le maire
Métro
Depuis le début de l’année, huit incendies d’origine criminelle ont frappé des bâtiments de l’arrondissement de Saint-Laurent. «Ces incidents successifs sont inquiétants pour moi en tant que maire, pour tous les membres du conseil et ceux de l’administration», avoue le maire de l’arrondissement de Saint-Laurent, Alan DeSousa, en entrevue avec Métro.
«Je pense qu’il y a des gens qui travaillent en collaboration avec un objectif bien spécifique, bien clair. Les motifs sont bien criminels, ce n’est pas juste une personne en arrière de ça. C’est mon opinion», poursuit l’élu.
Après un quatrième incendie d’origine criminelle en à peine deux semaines, le 16 février, le SPVM ouvrait une enquête «pour déterminer des liens potentiels entre les incendies provoqués par des objets incendiaires». «Le nombre d’incendies cette année est élevé, confirmait alors la relationniste de presse pour le SPVM Jeanne Drouin. Le SPVM commence à se questionner sur cette tendance.»
Le point commun de ces incidents? Ils visaient tous des entreprises. Le modus operandi: vitrines fracassées et objet incendiaire ou traces d’accélérant sont systématiquement constatés. Ils se sont également produits le plus souvent dans les zones industrielles et commerciales, loin des quartiers résidentiels.
Le 7 mars, contacté par Métro, le SPVM indiquait que l’enquête sur cette série d’incendies progressait. Concernant ce dossier, les forces de l’ordre avaient procédé à l’arrestation d’un présumé incendiaire dans Saint-Laurent le 5 janvier. Le SPVM n’a pas pu commenter davantage les multiples enquêtes, toujours en cours, sur ces incendies criminels. Elles sont menées par le poste de quartier (PDQ)7, le Module des incendies criminels et des explosifs, et des équipes du projet ARRET et de l’escouade ÉCLIPSE.
«On travaille très fort avec autorités concernées pour aller au bout de l’enquête. […] Ça se peut qu’il y ait des personnes manipulées pour lancer telle ou telle chose. Il y a aussi des cerveaux en arrière de ça qui sont aussi dangereux sinon plus», analyse l’élu.
Dans un courriel envoyé à Métro, la police affirme que «des visites sont effectuées auprès des commerces victimes de ces incidents afin de leur expliquer les démarches en cours et de les rassurer sur le suivi fait par nos policières et policiers».