Incendie dans le Vieux-Montréal : des proches de disparus témoignent
Radio-Canada
Alors que les recherches se poursuivent après l’incendie qui a ravagé jeudi un bâtiment patrimonial dans le Vieux-Montréal, des proches et des amis de personnes portées disparues témoignent et appellent les autorités à une plus grande transparence.
An Wu, 31 ans, est une postdoctorante en neurosciences venue de San Diego à Montréal pour assister à une conférence. Pour sa dernière journée dans la métropole, la ressortissante chinoise a décidé de louer un logement via la plateforme Airbnb dans le Vieux-Montréal. Mais depuis mercredi soir, elle n’a donné aucun signe de vie alors que ses amis s’activent pour la retrouver.
Elle est introuvable, a confié à CBC Pantong Yao, un de ses amis. Comme on s’inquiétait de sa disparition, nous avons lancé un appel sur les réseaux sociaux pour que la population locale nous aide à la retrouver, relate-t-il. Une personne a même visité tous les hôpitaux de Montréal pour vérifier si elle y était, mais c’est sans espoir, dit-il encore.
L'incendie s'est déclaré vers 5 h 30. Selon des témoins, des gens appelaient à l'aide depuis les fenêtres, et au moins une personne aurait sauté du bâtiment en flammes, situé à l'intersection de la rue du Port et de la place D'Youville.
À ce jour, un corps a été retrouvé sans vie dans les décombres de l'édifice incendié, alors que six personnes sont toujours portées disparues. La dépouille retrouvée est celle d'une femme, ont confirmé les autorités lundi matin, sans pour autant révéler l'identité de celle-ci.
Le feu, qui a pris naissance tôt jeudi matin, a aussi fait neuf blessés, dont deux demeurent hospitalisés dans une unité de soins pour grands brûlés.
Le bâtiment incendié abritait des logements offerts en location à court terme sur la plateforme Airbnb, ce qui est pourtant interdit dans ce secteur de la ville.
Jill Zhu, une autre amie de Mme Wu, affirme de son côté que la famille de cette dernière a réclamé des explications de la part d’Airbnb, lui demandant de lui fournir des informations concernant le contrat de location. L’entreprise a toutefois répondu que tous les détails sont partagés uniquement avec la police de Montréal, indique Mme Zhu.
Certains témoignages soulèvent des questions sur la conformité du bâtiment, mais le SPVM n'était pas encore en mesure d'apporter des précisions à cet effet lundi.