Incapable d’embaucher un seul finissant d’une formation en construction payée par le gouvernement Legault
Le Journal de Montréal
Un entrepreneur du Bas-Saint-Laurent a été incapable d’embaucher un seul des 30 finissants régionaux de la première cohorte de la formation en charpenterie-menuiserie, qui fait partie du programme des formations payées en construction créé en grande pompe en 2023.
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Ces formations accélérées et rémunérées mènent à une attestation d’études professionnelles (AEP).
«C’est un programme à parfaire. Il doit y avoir une meilleure sélection des candidats», mentionne Marc Pigeon, propriétaire de Constructions TechniPro BSL, une entreprise basée à Rimouski.
L’homme d’affaires croit que les critères d’admission du programme, mis sur pied au coût de 111 millions de dollars par le gouvernement Legault en 2023, devraient être resserrés.
«Il y a toutes sortes de monde dans ce programme-là, explique-t-il. Si tu as été serveur dans un restaurant à la chaleur durant toute ta vie, tu dois être prêt à te geler les mains et les pieds si tu t’en vas sur la construction.
«Il y avait aussi des gens qui cherchaient seulement à savoir comment bâtir une maison tout en étant payés. En prenant une place, ils ont peut-être enlevé la place à de meilleurs candidats.»
«Je pense que nous allons frapper de gros murs», prévient l’ex-directeur principal de la filière batterie d’Investissement Québec (IQ), aujourd’hui lobbyiste pour le constructeur américain General Motors (GM), qui va jusqu'à parler d'une «tempête parfaite» en voyant les coûts de construction exploser et la productivité à la traîne au Québec.
La Cour suprême a servi une victoire aux groupes de protection des voyageurs en entérinant les règlements forçant les compagnies aériennes à verser des indemnités pour les retards, annulations et problèmes de bagages. La décision unanime a été rendue vendredi et met fin au recours intenté en 2019 par près de 20 compagnies aériennes à travers le monde, dont Air Canada, United Airlines et Air China.