Improviser des solutions pour pallier la fermeture de CPE en grève
Radio-Canada
La grève qui se poursuit dans plusieurs Centres de la petite enfance (CPE) du Québec bouleverse le quotidien des parents qui travaillent. Beaucoup ne voient d'autre choix que de s’entraider. C’est le cas d’Étienne Lessard, père de quatre enfants, qui s’organise cette semaine avec une bande d’amis.
Étienne Lessard et son ami Joseph Morasse enseignent à leurs enfants à fabriquer de la colle maison, assis autour d'une petite table en plastique.
Au premier coup d’œil, on dirait une scène des plus banales de vacances en famille ou d'un moment de détente avec les enfants. Or, il n'est pas question de temps libre ici : il est 11 h 15, au beau milieu d'une semaine de novembre et les deux hommes seraient normalement au boulot.
Avec la garderie de leurs enfants en grève, les deux pères sont forcés d’écourter leurs heures de travail pour s’occuper des petits.
Oui, la qualité de vie et le quotidien sont chambardés, clairement. On souhaite que ce soit pour un temps limité, et que les négociations puissent arriver à terme, partage M. Lessard.
Ce père de famille puise dans sa banque de congé de maladie pour pallier les fermetures des CPECentre de la petite enfance depuis le début de l’automne.
Ces derniers temps, les journées s’éternisent pour sa conjointe et lui. On travaille les deux le soir après avoir couché les enfants et après avoir fait les lunchs. On se remet au boulot jusqu’à ce que la fatigue devienne trop dominante, témoigne-t-il. C’est sûr que ce n’est pas l’idéal à moyen long terme.
Lui et d’autres amis qui vivent le même problème ont improvisé pour mettre des solutions en place. Pendant que l’un surveille les enfants, l’autre peut animer une rencontre dans la pièce d’à côté.
Et ça va mieux quand nos enfants sont avec d’autres enfants, ils peuvent s’occuper et on peut un peu plus travailler en même temps, explique Étienne Lessard.