Important recul dans l’aide financière de près de 50 organismes sportifs sherbrookois
Radio-Canada
La ville de Sherbrooke coupe dans l'aide financière de près de 50 organismes sportifs. Cette décision aurait été prise pour compenser l'explosion des coûts de location des salles de sport qui ne lui appartiennent pas. La formation des entraîneurs et des officiels écope notamment de cette décision.
La ville de Sherbrooke doit combler un manque à gagner de 150 000 $ pour faire face à l'explosion des coûts de location de plateaux. Alors que certains organismes ont les reins solides, l’existence même d'autres équipes sportives est compromise.
Ce n'est pas le cas pour le vélo de montagne. Malgré cela, Nicolas Taillefer, qui est entraîneur pour le club Dalbix, croit que la Ville fait fausse route. Selon lui, la formation des officiels, des bénévoles et des entraîneurs est essentielle.
« C'est catastrophique, puis il faut le dire, il faut le crier haut et fort, parce que c'était la pire place où couper, les entraîneurs. Il y a les loyers, les projets structurants, mais la base du sport, dans la pyramide, ce sont les entraîneurs, les bénévoles, les gens qui s'impliquent. S'il n’y a pas d'implication, il n’y aura pas de sport, il n’y aura pas de débouchés pour nos athlètes qui sont prometteurs. »
La ville de Sherbrooke précise que cette décision sera seulement en vigueur pour l'année 2023. La présidente du comité des sports et des loisirs ainsi que conseillère Nancy Robichaud indique ne pas être d’accord avec les coupes, mais doit se rallier.
On verra peut-être avec les services qu'est-ce qu'on pourra faire pour pallier certains organismes plus problématiques. Mais présentement, ce que les services nous ont proposé, c'était de retirer ces deux enveloppes-là, ponctuellement pour cette année, puis voir où on pourrait peut-être relocaliser les organismes qui ne sont pas dans nos locaux pour aller récupérer toutes ces sommes d'argent là pour le futur, explique-t-elle.
Certains sports songent à hausser leurs tarifs d’inscription, dont le hockey. Le Conseil sport loisir de l'Estrie veut également contribuer grâce à un fonds de secours. Les montants qu'il propose ne seront pas aussi élevés que ceux que la Ville fournissait, mais pourraient sauver certains sports en difficulté.
Est-ce qu'il y a des parties où on peut pallier temporairement? Peut-être, on va voir. [...] Si on n'est pas en mesure de le faire, au moins essayer de voir d'autres pistes de solutions qui pourront être amenées. [...] Les besoins ne sont plus ce qu'ils étaient en 2019, les ressources ne sont plus ce qu'elles étaient en en 2019, donc on est vraiment dans un contexte de relance, puis c'est là-dessus qu'on va capitaliser présentement. Être là, puis répondre présent pour les organisations, indique la directrice générale du Conseil, Christine Baron.
Avec les informations de Jean Arel